Si l’on avait dénombré huit candidats lors des dernières élections législatives, Nicolas Sansu (FG-PC), Agnès-Sinsoulier-Bigot (PS), Maria Crespel (UMP), François Scheid (FN), Marie-Josée Léchelon (EELV), Bernadette Guille (PR), Régis Robin (LO) et Michel Lasserre (NPA), on ne sait pas encore combien ils seront à se présenter devant les électeurs en juin prochain. Pour l’heure seuls quatre candidats sont officiellement investis par leurs partis : Nicolas Sansu (PC), Sophie Bertrand (LR), Jean-Pierre Pineau (UDI) et Agnès Sinsoulier (PS).
On se souvient que, en 2012, Agnès Sinsoulier-Bigot (26,95% au 1er tour) s’était retirée. Elle avait alors laissé le champ libre à Nicolas Sansu qui était en tête (28,9 %) du scrutin. Le communiste vierzonnais devenait le seul candidat qualifié pour le deuxième tour. Il avait donc été élu sans coup férir au grand dam de quelques irréductibles.
Ces deux derniers protagonistes seront encore là cinq ans plus tard mais il n’est pas certain que cette fois, dans une configuration identique, le débat démocratique n’est pas lieu … Les remarques répétées du député-maire de Vierzon, depuis le début de la législature, à l’égard de ses « amis » Socialistes au gouvernement pourraient avoir laissé quelques traces !
Encore beaucoup d’inconnu
Avant d’en arriver là, il faudra aussi prendre en compte plusieurs éléments. Dans un premier temps, Nicolas Sansu doit régler le problème d’une candidature Mélenchoniste. En janvier, il était encore prévu de présenter un candidat de « La France insoumise » dans les trois circonscriptions du Cher. Un binôme sur le même créneau d’électeurs s’avérerait catastrophique pour l’un comme pour l’autre. Le sujet est, semble-t-il, actuellement en discussion. Deuxième donne, la déliquescence de la candidature Fillon et le « Pénélopegate » n’assurent pas un électorat stable à Sophie Bertrand (LR). Par contre son « éloignement » de Vierzon, elle est 1er adjointe au maire de Quinçy et conseillère départementale pour le canton de Mehun-sur-Yèvre, peut jouer en sa faveur. Là aussi, le maintien, ou pas, de candidat UDI peut peser dans la balance. Pascal Blanc, le maire de Bourges et président départemental de la fédération UDI avait affirmé qu’il y aurait un candidat de son parti partout dans le Cher. Il était prévu, à ce moment-là, de voir Jean-Pierre Pineau sillonner la campagne.
Autre sujet encore inconnu, le nom du candidat d’ « En Marche ». On le sait le mouvement, nouveau sur le terrain, ratisse large. Cependant, ce manque de visibilité ne permet pas, pas encore, de s’appuyer sur des figures locales. De fait, et en fonction du résultat des élections présidentielles, les Macronistes peuvent réserver des surprises. La socialiste, vice-présidente du conseil régional, Agnès Sinsoulier pourrait profiter de cette situation pour tirer les marrons du feu. Surtout si les écologistes se posent en alliés objectifs puisque leur candidat potentiel, au niveau national, Yannick Jadot (EELV), a trouvé un accord avec Benoît Hamon.
Historiquement, dans cette circonscription, on retrouve toujours des candidats de la gauche de la gauche. Aucune raison qu’il n’en soit pas ainsi cette fois encore. Même si la conjoncture économique a plombé le capital voix des Trotskistes et des Marxistes du secteur, cette présence qui pourrait sembler anecdotique n’est pas du tout à mettre de côté. Quant à l’extrême droite, quelque soit le ou la candidat(e), elle s’appuiera toujours sur son fond de commerce habituel. Et, en l’absence d’une droite forte, personne ne viendra la perturber sur ce terrain.
De fait, en attendant, les péripéties politiques nationales, dans la deuxième circonscription du Cher, on est, comme ailleurs, dans les starting-blocks mais aussi et surtout dans l’expectative.
Fabrice Simoes