Au salon de Brive, il fallait moins attendre que pour Amélie Nothomb ou François Hollande, mais une petite file d’attente s’imposait au lecteur qui voulait obtenir une dédicace de Christian Rauth. Il faut dire que les Français le connaissent bien, acteur dans « Navarro », puis acteur, scénariste et réalisateur des « Monots », puis de « Père et maire » avec son complice Daniel Rialet… son sourire est entré chez des millions de Français par petit écran interposé.Pourtant, Christian Rauth, ce n’est pas seulement cette image de culture populaire à la TF1 qui attire le public. Chritian Rauth est d’abord un homme de théâtre, un scénariste et un écrivain. Il a tout de même obtenu une Palme d’or à Cannes, un Oscar à Hollywood et un British Award pour « Omnibus », le court métrage le plus primé du cinéma français dont il était a écrit le scénario !
Je travaillais aux éditions de Borée à Clermont-Ferrand lorsque l’ami Éric Yung m’a présenté cet homme authentique, simple et direct qui a en horreur ceux de son milieu professionnel qui ont pris la grosse tête. Il écrivait depuis deux ans déjà un roman dans le titre donnait déjà une identité « La petite mort de Virgile ». L’idée lui était venue alors qu’il visitait une prison et qu’il a rencontré un détenu qui avait été piégé par sa femme qu’il aimait comme un fou. Cet homme avait tué sa femme par désespoir et par amour.
Le roman est sorti en septembre dernier. J’ai changé de maison d’édition entre temps et je n’ai lu le travail abouti que ces derniers jours. C’est un grand roman ! Une écriture parfaite qui sait pétiller et n’oublie pas la gouaille. L’intrigue est haletante, la trame est bien menée et les personnages sont forts. Pour avoir suivi l’auteur durant la rédaction je peux témoigner que ce roman, Christian l’a vécu. « Tous mes personnages sont réels pour moi, j’ai vécu avec eux durant quatre ans le temps d’écrire le roman, ils sont vrais, car ils sont nés de vraies émotions ! ».
À lire de toute urgence pour toute personne qui aime la belle littérature noire et le suspense !
Christophe Matho