Nathalie Colin, préfète du Cher quitte le département
A peine deux années de présence et déjà cette femme de volonté et de terrain quitte un département qu’elle aura aimé et qui lui a bien rendu.
La préfète du Cher avait convié la presse pour ses « adieux ». Tout à l’image de cette femme au service de l’état qui a su, au cours de ces vingt mois passés sur notre territoire, apprendre, comprendre, analyser et faire évoluer. Son arrivée avait été ponctuée d’une réception houleuse de viticulteurs en colère. Elle s’en souvient mais sans animosité : « c’était le début de ma découverte d’un milieu que je ne connaissais pas, que j’ai appris à comprendre et je garde le souvenir, que se soit le monde agricole ou de la viticulture comme un creuset d’une grande technicité. J’ai rencontré des hommes et femmes d’une grande compétence et aux qualités indéniables ». Etait venu le temps des remerciements du travail exercé par ses services à qui elle rendait hommage et à tous les acteurs territoriaux : « Je pars avec le sentiment d’avoir vécu sur ce territoire, des moments riches faits de rencontres, de partage avec des élus responsables, véritables entrepreneurs de projets destinés à améliorer leur ville, commune, territoire. J’ai apprécié ces hommes et femmes qui portent des projets bien ficelés avec volontarisme, qui s’appuient sur un accompagnement de l’Etat mais qui font fi de la fatalité ». Beaucoup de questions bien évidemment sur des grands chantiers comme l’urbanisme et à ce titre on peut parler de réussite ; en particulier à Sancerre et le gros morceau de cette rénovation urbaine à Vierzon avec un changement urbain et notamment du centre ville où concrètement il y eut une alchimie d’actions entre la ville, l’Etat, la région et le département. C’était aussi cette force que mettait en œuvre Nathalie Colin pour être sur le terrain près de ceux qui bâtissent et agissent. Longue serait la liste des sujets très diversifiés traités par la préfète du Cher. L’Intercommunalité par exemple : « j’ai beaucoup œuvré pour les contrats de ruralité car je crois beaucoup au travail sur des projets territoriaux. Les Projets d’Equilibre des Territoires Ruraux en sont un exemple ; ça avance et il faut que cela se fasse. C’est aux élus de démontrer que cette intercommunalité est possible pour tout le monde. Il faut se rassembler pour développer nos territoires et le projet doit être porté par les élus. C’est un enjeu vital pour ce territoire du Cher en particulier ; faire travailler ensemble des forces complémentaires face aux deux grandes métropoles que sont Orléans et Tours ». L’éducation et les moyens de sauver les écoles, les migrants et une meilleure fluidité des dispositifs, le Plan Préfectures Nouvelle Génération, la lutte contre la fraude administrative ; il y avait tant à dire. Nathalie Colin part avec le sentiment heureux d’avoir œuvré pour le développement du département, de l’avoir aimé, d’avoir vécu des moments éreintants mais passionnants comme le dossier de la Maison de la Culture, la sécurité du Printemps de Bourges. D’autres plus difficiles comme les inondations de 2016, tous ont marqué cette femme de devoir au service de l’Etat.
Nathalie Colin va rejoindre le Conseil Supérieur de l’Appui Territorial et de l’Evaluation.
Jacques Feuillet
Nouvelle préfète, Catherine Ferrier a pris ses fonctions à Bourges
La nouvelle préfète s’est installée dans les bureaux de la place Plaisant en début de semaine. Elle succède à Nathalie Colin qui rejoint le Conseil supérieur de l’appui territorial et de l’évaluation.
Arrivée en mars 2015, à Cahors, Catherine Ferrier a quitté le Lot vendredi pour rejoindre la capitale des Bitturiges en ce début septembre.
C’est par décret du 9 août, paru au journal officiel du 10, qu’a été officialisé cette nomination. Elle a donc pris ses nouvelles fonctions dans la préfecture du Cher, lundi dernier. Comme le veut désormais la tradition, le premier geste officiel de la nouvelle préfète a été de déposer solennellement une gerbe au monument aux morts, celui de la résistance, place du 8 mai, à Bourges, en hommage aux soldats tombés pour la France. Elle remplace Nathalie Colin qui aura occupé la fonction un peu plus d’un an et demi (20 mois). Cette dernière va rejoindre le Conseil supérieur de l’appui territorial et de l’évaluation.
C’est le deuxième poste de préfète pour Catherine Ferrier mais qui compte une quinzaine d’années dans l’administration préfectorale. Auparavant elle a occupé la fonction d’inspectrice générale de l’administration. Elle a occupé d’autres fonctions en administration centrale, par exemple au sein du cabinet du Premier ministre en tant que chef du service évaluation et appui aux administrations. Elle est par ailleurs passée par le ministère de l’Intérieur, a été attachée à la préfecture de région Auvergne et a passé 10 ans comme attachée à la préfecture de Lozère. Elle est détentrice d’un diplôme de sciences politiques de l’institut d’études politiques de Paris et d’une Maîtrise de sciences économiques. Elle est Chevalier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite.
Dès sa prise de fonction, à peine les cartons déballés « ce dernier week-end » a-t-elle assurée, elle a rencontré quelques élus, lors de la cérémonie matinale mais aussi en entrevue, notamment la nouvelle député du Cher, Nadia Eyssayan. « Je ne connais, pour le moment aucun élu du département » expliquait-elle peu avant lors d’une première rencontre avec un parterre de journalistes départementaux « mais je vais les rencontrer dans le mois. Dans mon premier mois dans le Cher, je souhaite comprendre les enjeux du département… Nous avons fait un tuilage de 3 heures avec Nathalie Colin, et c’est peu ! » Et de préciser que « pour gravir une montagne il faut beaucoup de pas … »
Fabrice Simoes