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Cher : Les nappes phréatiques sous la normale

Les trois-quarts des nappes restent sous les normales mensuelles, tel est le résumé émis par le BRGM d’Orléans (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). Il pointe une recharge peu intense et les niveaux des nappes de décembre peu satisfaisantes. Les pluies d’automne ont été bien trop insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l’année.

Les pluies des derniers mois sont insuffisantes pour pallier les effets des longues périodes de sécheresse et celle de décembre, déficitaires aux normales. Le bilan pluviométrique 2022 indique un déficit de 10 à 30% selon les stations. Sur l’année, neuf mois sur douze connaissent un manque d’eau pour un seul mois normalement arrosé et 2 mois excédentaires. En Région, les pluies sont presque partout déficitaires ; excepté dans quelques localités en Berry. Le cumul moyen mensuel atteint 55mm, soit un déficit moyen de 25% par rapport à la normale. Si le déficit est de 30% dans le Loiret, 20 % en Eure-et-Loire et l’Indre, entre 20 et 30 % dans l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher, dans le Cher, il est enregistré 62mm, soit à hauteur de 20%. C’est dans le département berrichon que les contrastes sont les plus élevés (107mm à Henrichemont). Dans le sud du Cher, l’état de l’humidité des sols demeure déficitaire tandis qu’un excédent s’établit en Sologne et au Sud-est du Loir-et-Cher. La situation reste marquée par un déficit, même si la recharge reste à minima dans les secteurs les plus arrosés : nord du Cher et du Sancerrois. Par exemple à Bourges, les 54,2mm correspondent à un taux de 80% de la normale. Sur la région Centre-Val de Loire, c’est dans le Cher que les indices d’humidité sont les plus contrastés avec des variations locales de 0,2 ( secteur de Châteaumeillant à Saint-Amand-Montrond) à 1 (bassin des Sauldres, secteur d’Argent-sur-Sauldre, Sancerrois). Par contre, cet indice d’humidité passe au-dessus de la normale (+10% à 20%) sur la majeure partie du Loir-et- Cher, par exemple. Du coté du bassin du Cher à Vierzon, les débits moyens mensuels du cours principal sont réduits pour la saison. Dans le même temps, le déficit d’écoulement s’accroît à mesure que l’on progresse vers l’amont. À Vierzon, il atteint 85% et à Saint-Amand-Montrond, il dépasse 90%. L’Yèvre connaît des débits diminués de moitié tandis que Le Moulon est la seule rivière à enregistrer des débits de saison. La situation de la deuxième ville du département est qualifiée d’exceptionnellement sèche et de fréquence vicennale et tricennale à Saint-Amand-Montrond.

J.F.

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