Chaumont-sur-Tharonne : La bonne parole de Hélène Thouy pour le monde animal


Au cœur d’un territoire de chasseurs, la postulante du Parti Animaliste pour l’élection présidentielle en déplacement le 12 février en Sologne, a caressé dans le sens du poil les animaux du sanctuaire animalier du Vernou, en opération séduction à la recherche de parrainages … humains.
Dans le Loir-et-Cher, est connue Catherine Le Troquier, maire SE de Valaire engagée dans un combat pour protéger le blaireau sur sa commune de la cruauté d’une chasse singulière, la vénerie sous terre. Dans ce département, en Sologne, il y a également Julie Lehideux Vernimmen, 26 ans, à la tête d’un havre de paix pour animaux libres de toutes sortes (chats, chiens, ânes, bœufs, sangliers et cochongliers (espèce fruit d’un croisement illégal entre cochons domestiques et sangliers sauvages), chèvres, boucs, etc.), sis à Chaumont-sur-Tharonne.Commune où est récemment passé le candidat extrémiste Éric Zemmour, et où surtout dernièrement un conducteur de poids-lourd a vu sa vitre explosée par une balle de chasseurs perdue (ricochet ou manquement aux règles de sécurité?) car cette municipalité abrite de nombreuses propriétés et grandes fortunes. Et autant de propriétaires férus de chasse s’estimant parfois tout-puissants, dont nous n’avons plus le droit de citer le nom suite à une attaque pénale (mis en examen pour complicité de diffamation) à notre encontre, nous Petit Solognot, pour reprise de citations du Conseil régional du Centre-Val de Loire dévoilant un patronyme particulier engrillagé.

Combat, soutien et chocolats !
L’ancien domaine de chasse justement reconverti en sanctuaire et paradis animalier au lieu-dit Le Vernou, mené par Mme Lehideux, sur la route de Vernou, nous aura donc gratifié dès l’arrivée de tablettes de chocolat équitables en guise de soutien appréciable ! Après la gourmandise, l’avocate du barreau de Bordeaux, spécialisée dans la cause animale, la végétarienne Hélène Thouy, qui était en visite sur place à Chaumont-sur-Tharonne l’après-midi du 12 février, l’assure d’ailleurs : “où y-a-t’il diffamation ? Il faut casser l’omerta, face à des chasseurs qui font la loi et des habitants qui ont peur.” Elle est la première candidate présentée à un scrutin présidentiel par le Parti Animaliste, une liste qui n’est guère une niche d’extrêmes (de fachosphère pour être plus clairs), considérée comme “petite” mais pourtant costaude, du fait de l’effet de surprise et d’engouement qu’elle a su imprimer dès les élections européennes de 2019 (2,2% des suffrages, au même niveau que l’Udi et les communistes). Cet an 2022, l’histoire élective n’est pas d’un aussi beau fixe : Hélène Thouy peine à rassembler les 500 parrainages requis d’ici le 4 mars qui ouvrent le droit de se présenter sur l’affiche de la bataille élyséenne. Mi-février, ils n’étaient que 56 à avoir signé, suite à “des pressions” selon l’avocate qui dénonce “une atteinte au pluralisme démocratique”. En dépit de ces bâtons dans ses roues, Hélène Thouy a maintenu sa détermination sans faille et ouvert une brèche de fol espoir, avant de rallier le Loiret et Orléans pour son premier meeting de campagne. Dans son programme, elle n’impose pas de devenir tous (et toutes) vegans demain; non, les idées de cette femme née en 1983 tentent de marteler un bon sens en faveur de la biodiversité et de repect du vivant (mettre fin à l’élevage intensif et industriel déraisonnable et valoriser les cultures locales, créer un ministère dédié aux animaux et indépendant de celui de l’agriculture, égalité de traitement des droits des animaux, etc.). Elle affirme « voir les choses sur du long terme, c’est un travail de longue haleine qui ne s’arrêtera pas à l’élection présidentielle. Les Français sont de plus en plus sensibles à la cause animale. » L’important est en effet de participer. Et même : “L’important dans la vie, ce n’est point le triomphe mais le combat” (Pierre de Coubertin).
Émilie Rencien

 

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Le Mouvement de la ruralité dans l’élection aussi
En causant de “petits”, l’ancien parti “Chasse, pêche, nature et traditions”, devenu Mouvement de la ruralité (LMR), n’est pas un parti de la chasse ni un repère d’extrême-droite d’après ses dires. Il ne présentera pas en avril 2022 de candidats propres, mais pour autant, n’a pas manqué d’ouvrir ses portes et d’inviter tous les candidats (et toutes les candidates) à l’élection présidentielle à venir débattre à Paris le 16 février dans un restaurant, l’Ambassade d’Auvergne. Y compris Hélène Thouy (Parti animaliste). Certains n’ont pas daigné répondre (Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Gildas Vieira, par exemple) mais beaucoup ont participé à ce débat sur “30 propositions sur la ruralité, territoire oublié de la République” (Valérie Pécresse, Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan, Gaspard Koenig… et le fameux Jean La Salle !). En Loir-et-Cher, le vendômois Éric Doumas, président LMR 41 et Centre-Val de Loire, secrétaire général du bureau LMR national, s’est montré ravi de l’échange large et nourri, en appuyant les grandes lignes dégagées. “LMR est engagé dans une lutte contre l’éolien en milieu terrestre et offshore, comme l’a affirmé sur RMC Info à Apolline de Malherbe notre président Eddie Puyjalon. Nous souhaitons de plus créer un ministère de la ruralité, indépendant de celui de l’agriculture. Nous voulons enfin valoriser nos forêts, dont les arbres sont trop souvent envoyés en Asie, avec un vrai plan français, tout comme nous entendons créer un vrai programme sur les retenues d’eau face au réchauffement climatique. En somme, retrouver du bon sens ! Et oui, nous ne sommes pas dans la course à l’Élysée, mais par contre, nous comptons bien présenter aux législatives de juin 2022 des candidats, des gens de terrain. J’ai déjà des appels ! Beaucoup de LR notamment.”

É.R.