TOURISME À l’occasion de l’inauguration d’une borne sonorisée diffusant une vidéo à 360 degrés, le département de Loir-et-Cher a signé une convention avec le Domaine de Chaumont et la région Centre-Val de Loire, son propriétaire. Il sera notamment un partenaire financier pour des actions de valorisation et de promotion du festival des jardins et du Domaine.
Alberto Rodriguez-Perez
Le conseil départemental de Loir-et-Cher, qui avait récemment fait son entrée au Conseil d’administration du Domaine de Chaumont, vient d’apposer sa signature à une convention avec la Région et s’engage à verser cinq cent mille euros sur la période 2018 à 2022. Nicolas Perruchot, président du département, s’est dit conscient que ce « modeste apport est bien loin des onze millions d’euros que la Région Centre-Val de Loire verse au budget de Chaumont sur la même période. « Mais nous espérons », a-t-il poursuivi, « que cette contribution participe à la promotion du festival des jardins et a des actions de valorisation du territoire et à l’organisation d’événement renforçant l’image du Domaine. » Le président Perruchot voit ainsi concrétiser sa volonté, affichée dès son arrivée à la tête du département, d’associer la collectivité à Chaumont de façon durable. Et ce fut donc lors de l’inauguration d’une borne interactive proposant, telle une abeille, de découvrir le Domaine à 360 degrés, que le département a posé ses valises à Chaumont. Car c’est bien l’Agence départementale de tourisme (ADT) qui a managé l’opération.
Un département branché
Après s’être payé le Youtubeur Nota Bene, vingt-quatre mille euros pour cinq films sur sa chaîne de vulgarisation d’histoire au ton décalé, le Loir-et-Cher est le premier département, après Paris et le Havre, à implanter l’expérience Timescope. « Nous proposons aux 18-30 ans, les visiteurs de demain, de découvrir notre destination à 360 degrés dans trois points de notre territoire et dans une gare parisienne où se pressent chaque jour 100 000 personnes, autant de touristes potentiels », commentait Nicolas Perruchot. En effet, depuis le 11 juillet, outre Chaumont, trois bornes ont été implantées à Blois, Vendôme et à la gare d’Austerlitz. Elles y projettent soit des films en réalité virtuelle, soit des vidéos à 360 degrés à caractère historique ou touristique. L’ADT a assuré la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation de trois films pour un montant de soixante-quatorze mille euros, la Région ayant contribué à hauteur de vingt-huit mille euros. Blois et Vendôme ont mis la main à la poche pour financer les vingt mille euros de leurs films respectifs. Et pour quel résultat vous demandez-vous ? Et bien, nous étant rendus à l’inauguration, nous aurions aimé vous parler de celle de Chaumont. À notre grand regret, la borne est tombée en panne après le passage protocolaire des élus. « On ne peut pas la redémarrer sur place et la téléassistance n’a pas réussi non plus à le faire à distance », se lamente le représentant de Timescope, la start-up parisienne qui a développé le concept. Nous avons donc testé ces jumelles un peu spéciales à Blois. Installée sur la place du Château, la borne blésoise permet de remonter le temps et de se retrouver sur le promontoire du château lors du passage de Jeanne d’Arc fin avril 1429. Et cette fois-ci, nous avons pu apprécier l’immersion.