Blois – Une charte pour les agents de maternelle


Marc Gricourt, maire de Blois, et Christophe Meot, adjoint à l’inspection académique, ont signé le 21 juin, une nouvelle charte pour les Atsem (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles). Un document qui concerne soixante-dix-sept agents sur les quatorze écoles maternelles de la ville. Et qui porte sur plus de 1800 élèves.

La signature de la nouvelle charte contractualise un an de travail entre le service municipal de l’éducation, les directeurs d’école et les représentants des agents sous la responsabilité de Benjamin Vételé. Pour l’adjoint chargé de l’éducation, « il était nécessaire d’actualiser la charte en vigueur depuis 2010, de clarifier le rôle des Atsem et d’intégrer l’évolution de leurs missions. Et cela, notamment, à la suite de la réforme des rythmes scolaires et de la récente réorganisation (NDLR. Suppression de postes pour des raisons économiques). Notre volonté est de les recentrer sur l’assistance éducative des enfants durant les temps scolaires, périscolaires et extrascolaires. Les questions logistiques telles que l’entretien des locaux est désormais assuré par d’autres agents. Notre priorité, c’est l’éducation. »
Les Atsem apportent leur aide précieuse aux professeurs des écoles en assurant des missions éducatives (hygiène, repas), pédagogiques (aide à la préparation et à l’encadrement des activités…), et parfois logistiques (entretien des locaux et du matériel pédagogique).
La charte paraphée mercredi 21 juin vise à faciliter l’échange et la mise en œuvre cohérente des missions. Ce texte, commun à l’ensemble des acteurs de la communauté éducative des écoles du premier degré, provient d’une concertation entre la Ville de Blois et l’Inspection académique.
« Nous avons mené un vrai travail sur le fond, une réorganisation des missions, avec pour objectif l’enfant au centre des besoins », indique Marc Gricourt. « De l’accueil du matin au départ du soir, des soins quotidiens au soutien éducatif de l’enseignant, lors de la pause déjeuner, de l’accompagnement à la sieste ou de la transition périscolaire, chaque Atsem est le référent de l’enfant, le fil conducteur de sa journée. Cette charte, estime le maire, c’est aussi la reconnaissance du professionnalisme de nos agents. »

Le chéri de ces dames…

Et le sourire des agents présent le confirme. « On l’aime, notre métier. On le fait pour les enfants, pour leur bien-être, pour la joie qu’ils nous procurent » sourie Oliver Cadart. Dans le milieu des Atsem, Gabriel est un cas à part, c’est le seul homme de l’effectif.
À l’école maternelle Foch, tous les petits et leurs parents le connaissent. « J’y suis depuis septembre 2016, après quelques stages » confie Gabriel, 39 ans. Cet ancien commercial a trouvé sa vocation et après un CAP petite enfance il avoue réussir sa reconversion professionnelle. Et sa masculinité ne pose aucun souci. « Même si à cet âge-là, les enfants ne font pas une réelle distinction entre hommes et femmes, ils réagissent différemment. Il y a peut-être une autorité naturelle, je n’ai pas besoin de hausser le ton pour me faire comprendre. Nous sommes complémentaires avec mes collègues femmes ». D’ailleurs, dans une famille recomposée avec quatre enfants, Olivier est un formidable papa poule…

ARP