Le mois dernier, l’association des Amis de la maison du braconnage a organisé à l’intention des professionnels du tourisme et des hébergeurs une matinée découverte de la maison du braconnage.
Les personnes présentes ont pu découvrir ou redécouvrir la maison du braconnage dont la muséographie évolue d’année en année et faire connaissance avec Eugène Trousselapin, la mascotte des lieux.
L’aventure de la maison du braconnage commence en 1981 lorsque l’UCPS décide de monter un spectacle à partir du roman de Maurice-Genevoix, Raboliot. Le maire de Chaon de l’époque, Pierre Gardet, met alors à disposition une clairière où ce spectacle sera joué pendant trois ans. Cet élan donné par ce spectacle sur les thèmes du braconnage et de la Sologne donne l’idée à Pierre Gardet, Wilfrid Bodart et Raymond et Pierre Aucante de créer un écomusée sur le thème du braconnage. Le musée est abrité dans un bâtiment en forme de cul de loup, faite en mélèze, bois qui a la particularité de jouer et dont les lamelles se resserrent par temps humide à l’exemple des pommes de pain. Depuis vingt-deux ans, une convention est conclue entre la mairie de Chaon, propriétaire des lieux et l’association des Amis de la maison du braconnage qui gère le musée. Toutes les recettes des entrées reviennnet à la commune et celles de la boutique à l’association. Depuis deux ans, l’accueil des enfants a été développé avec des jeux, quizz, etc.
Repaire culturel
Depuis 2018, une programmation culturelle et diversifiée est proposée afin que la maison du braconnage soit un repaire culturel en Sologne avec pour objectif de faire connaître le lieu et inciter le public à revenir pour découvrir la muséographie. Pendant la saison culturelle, une animation a lieu environ une fois par mois avec des thèmes variés qui n’ont pas forcement de lien avec le braconnage. Un partenariat est conclu entre les trois maisons à thème de Sologne, du Braconnage, du Cerf et des Étangs, afin de proposer un tarif préférentiel à ceux qui visitent plusieurs de ces lieux. Cette année, 675 personnes sont venues aux spectacles. 3 300 visiteurs payants ont visité le musée ainsi qu’un millier de visiteurs gratuits dans le cadre des différences expositions.
À la réouverture de la maison du braconnage, le 28 mars prochain, des tablettes seront mises à la disposition des visiteurs, certaines destinées aux enfants de six à dix ans environ et d’autres afin de favoriser les visites en autonomie car les guides bénévoles ne peuvent assumer toutes les visites.
« Entre anecdotes et animations, c’est un lieu qui appelle à la curiosité, reconnaît Noëlle Gardet, actuelle présidente des Amis de la maison du braconnage et fille d’un des fondateurs de ce musée pas comme les autres. Un musée sur le braconnage en Sologne, ce n’est pas une blague, mais une clef d’entrée pour découvrir notre région et l’histoire de la ruralité solognote. Il n’est pas question de faire l’apologie du braconnage et d’inciter à la délinquance. En plus d’être un musée, la Maison du braconnage est un lieu vivant de partages et de rencontres artistiques et culturelles.C’est un lieu magique, où l’on se sent bien. »
Pour Frédéric Auger, président du village vacances de la Ferme de Courcimont, « les maisons à thème dont fait partie la maison du braconnage sont les éléments d’un maillage dans notre territoire permettant de faire du tourisme en Sologne, zone rurale dont il faut présenter les particularités dont le braconnage fait partie. Patrick Morin, maire de Chaon reconnaît, quant à lui : « Il se passe tout le temps quelque chose à la maison du braconnage, dont le développement n’est pas fini. » À noter que le « Braco » est ouvert toute l’année pour les groupes sur réservation.
F.M.