Le 25 novembre, Kennisthon Pousse a reçu d’entre les mains de la sous-préfète, Mireille Higinnen, la médaille jeunesse et sport, en récompense d’une vie au service de l’engagement associatif, que ce soit dans le domaine sportif que culturel.
Né le 24 août 1951 dans la Nièvre, le jeune Kennisthon s’installe à Salbris avec ses parents en 1962. Afin de pouvoir s’offrir des séances de cinéma. La gérante du cinéma, Mademoiselle Giraud lui propose alors qu’il n’avait que douze ans d’aider comme projectionniste.
En 1966, le jeune garçon entre à l’École Normale en sortie de classe de 3e. Ensuite, il s’inscrit à la fac de maths-physiques à Rennes. Il s’inscrit au club socio-culturel et organise les premiers concerts d’Alan Stivell, Gilles Servat eau début de la période de renouveau de la musique celtique.
Les années hand-ball
En 1973, Kennisthon devient secrétaire général de la fédération des œuvres laïques à Blois où il reste deux ans avant de devenir instituteur et secrétaire de mairie à Santenay. « Le maire me demande d’animer le village et avec une petite dizaine de parents d’élèves, nous fondons en 1975 le comité des fêtes et des loisirs », se souvient Kennisthon Pousse qui engage aussi à cette époque ses élèves aux Jeux 41, compétition destinée aux écoles où les enfants pratiquent différents sports dont le hand ball. Il installe un club à Santenay. « J’avais une équipe de filles très assidues qui s’entraînaient sur le champ communal où nous avons installé un terrain de hand avec les moyens du bord, évoque l’ancien instituteur. Lors d’un mach à Joué-les-Tours, nous avons rencontré Nelson Paillou, alors président de la Fédération française de hand ball qui a offert un ballon en cuir aux filles. Ce fut un grand moment pour elles qui n’avaient qu’un ballon en plastique et des maillots qu’elles avaient brodés elles-mêmes. » Kennisthon passe ensuite ses diplômes d’entraîneur et d’arbitre de hand-ball avant de devenir membre du comité départemental de hand, chargé de la compétition féminine.
UCPS et échecs
Après avoir quitté en 1981 son métier d’instituteur pour travailler à La Poste, Kennisthon Pousse, en 1985, s’installe à Chaon, sa femme Chantal étant institutrice à Lamotte-Beuvron. Le maire de l’époque, Pierre Gardet, lui demande de faire partie du foyer rural. Kennisthon s’implique aussi à l’UCPS où il participe notamment au lancement de Ciné-Sologne en formant les projectionnistes avant de devenir secrétaire de l’association. En 1987, alors qu’il tenait le stand de l’UCPS au forum des associations de Lamotte-Beuvron, il fait la connaissance de Maurice Kropkine, alors responsable du club d’échecs de Lamotte-Beuvron, qu’il remplace au bout d’un an à la Ligue du Centre-Val-de-Loire des échecs dont il intègre le bureau en 1992 et en devient le président en 1996 jusqu’en 2016 puis de 2019 à 2020. De 2012 à 2016, Kennisthon Pousse intègre le comité directeur de la Fédération française des échecs, comme trésorier puis comme vice-président. Comme le club d’échecs dépend de la Maison des Animations, il s’investit au sein de celle-ci, en en devenant le président de 2017 à 2019 puis vice-président. Kennisthon est aussi relecteur bénévole pour le bulletin du Groupement de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne, trésorier de la clique de Vannes-sur-Cosson et membre de la chorale Croque-Notes de Chaon. Au début des années 1990, il a été aussi membre du conseil d’administration et du bureau des Amis de la Maison du Braconnage dont il a participé au lancement. Depuis 2009, il est au Comité départemental des médailles Jeunesse et Sports où il gère le fichier des adhérants.
« Mes amis me disent souvent, tu es comme la peste car on te vois partout en Sologne, sourit Kennisthon Pousse. Il est vrai que depuis tout jeune, j’aime m’impliquer et me rendre utile tout en faisant des choses différentes. Si les gens s’investissaient davantage en tant que bénévoles, cela irait mieux dans la vie. Mais le bénévolat doit avant tout rester un plaisir et ne pas devenir une contrainte. » .
F. M.