PEAU NEUVE L’entreprise Chapisolation de Fontaines-en-Sologne est à pied d’œuvre depuis quelques semaines pour redonner une jeunesse à la salle des Communs d’Orléans. Explications.
E. Rencien
Cinq cent ans et pas une ride. Ou quasi. À l’approche de l’anniversaire exceptionnel, à trois chiffres, qui marque la période Renaissance ainsi que le début de la construction du monumental Chambord par Léonard de Vinci, que s’apprête à célébrer en 2019 le Département et la région Centre-Val de Loire, le château de feu François Ier met les petits plats dans les grands, avec une série de travaux débutés depuis déjà quatre ans. Pas de coups de pelle qui résonnent mais des jets de mousse au sol. L’entreprise Lefèvre et son agence de Blois réalisent en ce moment les opérations de restauration des 383 m3 des Communs d’Orléans (à droite, en passant le porche), sous la direction de l’architecte en chef des Monuments Historiques, Philippe Villeneuve. Ledit lieu pourra de fait accueillir, dans le confort, des centaines d’invités lors des célébrations à venir. La société Chapisolation, sise à Fontaines-enSologne et comptant dix salariés, oeuvre de concert sur ce chantier, retenue pour l’originalité de la solution sur mesure qu’elle propose pour isoler le sol des Communs royaux, à savoir l’utilisation d’une mousse légère polyuréthane (estampillée Isolat France) de 6 centimètres, cachée sous une chape de sulfate de calcium et des tomettes, après le coulage d’une dalle en béton de 13 cm. «Les prix sont équivalents mais par contre, c’est un gain de temps considérable, au moins 3 semaines,» explique Hubert Lecoq, gérant de Chapisolation, avec Alexandre de Sigalas. «En l’espace d’une journée, tout est terminé et il est possible d’intervenir dès le lendemain sur le sol, alors qu’auparavant, cela prenait un temps considérable pour le séchage qui ralentissait les autres corps de métier sur le chantier. C’est un procédé très courant en Belgique et au Canada.» Les travaux, débutés au mois de janvier, pourront ainsi être achevés d’ici la fin de cette année, comme l’a précisé Benoît Dubaty, conducteur de travaux pour l’entreprise Lefèvre qui manie, lui, la friable pierre de tuffeau s’affichant sur les imposants murs de Chambord. «Nous utilisons du tuffeau de Villentrois, dans l’Indre. Si rien n’était fait, cela finirait par se déliter. » Adonc, la vie de château, c’est reparti pour 500 ans ?