Selon quelques observateurs, certains préceptes, comme le tourisme expérientiel, qui a du sens, sont serinés depuis au moins 20 ou 40 ans. Il n’empêche que le conseil départemental semble vouloir mettre les moyens sur la table pour tenter de développer la dynamique touristique du Loir-et-Cher, quatrième activité économique pour ce coin de France.
Qui dit nouvelle année en approche, dit bonnes résolutions et plan d’actions ? Depuis le château de Chambord le 5 décembre, le président de cette collectivité territoriale, Philippe Gouet, et la vice-présidente Catherine Lhéritier, ont présenté la stratégie et feuille de route 2023-2028, à l’heure où les chiffres de la saison touristique 2022 dans notre département paraissent en passe de dépasser largement les six millions de visiteurs enregistrés sur l’année référence de 2019 avant la pandémie Covid. Rien évidemment n’est figé dans le marbre, mais le Département, fort de deux marques, la Sologne et le Val de Loire, dessine une stratégie, résultat d’une démarche menée en pleine coopération avec les acteurs touristiques locaux depuis le printemps 2022 (enquête en juin de l’Observatoire de l’économie et des territoires auprès des opérateurs du territoire; ateliers participatifs avec une quarantaine de professionnels, etc.). Les soucis de coordination de la filière (qui fait quoi exactement?) ainsi que des problèmes de transports (il arrive souvent que des touristes pensent trouver Chambord en arrivant à la gare de Blois-Chambord…), ont été particulièrement soulignés. Ainsi, quatre orientations majeures ont été dégagées : aménager et capitaliser les itinérances douces et le « slow tourisme », conforter l’intermodalité; développer et qualifier, c’est-à-dire structurer l’offre de restauration, qualifier et thématiser l’offre d’hébergement, et accompagner les professionnels dans l’accueil des ressources humaines, renforcer le système d’information touristique et poursuivre la modernisation des outils web; animer et conforter la coordination des acteurs du tourisme à l’échelle du département, consolider la politique d’animation du territoire. Présent dans la salle, Rodolphe Delord, directeur du zoo-parc de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher, a martelé l’importance pour des entreprises comme la sienne d’avoir l’autorisation gouvernementale de récupérer la TVA lors de la construction de logements pour les saisonniers employés (200 pour sa part). Un autre nerf à opérer pour ériger le Loir-et-Cher et le Centre-Val de Loire dans le haut du panier touristique dans un secteur ultra concurrentiel et un monde en mouvement. Après les lignes de constat, il faut espérer le passage à l’acte … enfin, en 2023.
É.R.
PHOTO d’illustration Chambord décembre 2022 (c) ÉR