Chambord, rétro de l’été : Le cheval, roi des 500 ans de Renaissance(s)


Le 30 juin, cinq cent cavaliers et meneurs se sont retrouvé au château de Chambord. Retour sur un évènement d’ampleur historique.
Habillés de costumes allant de 1519 à 1919, époque où l’on rendait à Chambord à cheval, ils ont découvert le parc du château au travers de la flânerie équestre, parcours rythmé de pôles sur les différents aspects de la filière cheval présentés de façon vivante. Une partie de ce parcours était aussi ouverte aux visiteurs venus à pied. Sur une carrière installée pour l’événement sur le parterre sud du château, s’est tenu le festival des écuyers où des centres équestres et des professionnels comme le Cadre noir de Saumur et la Garde républicaine ont présenté, pour le plus grand bonheur des vingt mille spectateurs venus, des spectacles mettant en valeur l’équitation française née à la Renaissance. La veille, s’était tenu salle des Communs d’Orléans, un colloque sur le thème « Le cheval à Chambord, une histoire de Renaissance(s) », où un panel d’experts, dont le colonel Patrick Teisserinc, écuyer en chef du Cadre noir, ont abordé des sujets comme la naissance à la Renaissance de l’équitation de tradition française aujourd’hui inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO, la place du cheval à Chambord et en Sologne ou encore le symbole du mors, représentant la tempérance, dans la peinture de la Renaissance.

Réactions dithyrambiques
« Le cheval est le témoin méconnu du cinq centième anniversaire du château de Chambord, qu’il soit cheval agricole qui reprendra sa place dans les vignes et dans le potager, cheval de cavalerie avec deux régiments au XVIIIe siècle et toujours présent avec la Garde républicaine depuis 1972 ou cheval de parade et de spectacles, reconnaît Jean d’Haussonville, directeur du Domaine de Chambord. L’équitation représente aussi l’avenir car la plupart des cavaliers sont des jeunes femmes. Pour Serge Lecomte, président de la Fédération française d’équitation, « si on veut que le cheval perdure demain, il est important de porter le message de notre équitation qui vient de plusieurs siècles.» « Le résultat de l’événement »dépasse toutes nos espérances pour ce projet un peu fou, né du rêve de fêter le cheval dans cet endroit magnifique qu‘est Chambord et de la volonté de faire de notre région l’une des premières destinations de tourisme équestre, se réjouit à son tour Pascal Deboudt, président du Comité régional d’équitation du Centre-Val de Loire. Cela a permis de faire rêver beaucoup de gens, cavaliers comme piétons et une réflexion pourra être menée pour organiser d’autres manifestations équestres à Chambord tout en proposant par l’idée des flâneries équestres, un nouveau type d’itinérance équestre, associant l’art et la culture à l’équitation. »
F.M.