La mondialisation aurait des avantages… telles les sirènes d’Ulysse, des voix contemporaines tentent de nous en persuader.
N’a-t-elle pas autant – voir plus – d’inconvénients ? Nous le constatons au quotidien dans les campagnes, privées de l’atout des richesses locales en fruits, légumes, animaux attachés aux provinces… et de leurs hommes ! « La race est fille du terroir ». Les variétés fruitières et légumières également. Elles pourraient tendre à fixer au pays, éleveurs, producteurs et… consommateurs, dans un équilibre plus simple et plus humain.
Une petite étincelle d’espoir s’est allumée, le 25 février dernier, au CFA des métiers de l’Indre de Châteauroux. Pour ce « Challenge », le dispositif « ID en Campagne » de la Région Centre a permis l’ appui de quyatre organismes : l’association des éleveurs de la race rattachée à l’organisme GEODE, L’URGC et son Pôle de compétence BioDom’ Centre, l’ADAR du Boischaut –Sud. L’ objectif était de faire appel aux jeunes bouchers et charcutiers-traiteurs du Centre de Formation de Métiers et de l’Artisanat de l’Indre afin de mettre en valeur « L’agneau Berrichon de l’Indre ». Après une « descente aux enfers », la race ovine locale « reprend du poil de la bête » avec 1200 brebis inscrites au Flock-book (le plus ancien de France-1895 !). Son « dessaisonnement » et la production fréquente de 2 agneaux par mère lui attire les grâces de plus en plus fréquente des éleveurs (berrichons, creusois… bretons) comme l’a montré le 8 janvier dernier à Châteauroux, la réunion annuelle du sélectionneur GEODE. Mais le chemin est encore long et semé d’embûches ; la qualité des viandes doit-être irréprochable et la mise en valeur exceptionnelle pour gagner le cœur des consommateurs devenus plus rares.
4 apprentis charcutiers-traiteurs et 8 apprentis bouchers ont amicalement « jouté » pour ce challenge.
Une seule fille ! Marion PETIT devance ses trois amis charcutiers-traiteurs en gagnant le premier prix grâce à son boudin d’agneau au goût très subtil… et encore susceptible d’amélioration technique dit-on.
Les bouchers – dont les « mauvaises langues » prédisent la disparition totale dans le dédale des laboratoires de Grandes Surfaces – ont été, comme leurs collègues traiteurs, encouragés et récompensés par Madame Marsais, Présidente du Syndicat professionnel des bouchers. Divy BALLAN remporte le 1er prix.
Tous, ont contribués avec talent à la reconnaissance bouchère du mouton « Berrichon de l’Indre » : Delphine Lévêque et Monsieur Fabrice Mirou, directeur pédagogique du CFA, Fanny Moyse, chargée de mission principale à Bio Dom’ Centre, Brigitte Parry, Présidente de la race BI et Mic Baudimant, vice-président de l’URGC n’ont pas manqué de leur dire, de leur redire et de les remercier.