«Si dans deux ou trois ans, tu n’as pas ta voiture électrique et autonome Tesla, c’est un peu comme, si à 50 ans, tu n’avais pas encore une montre classée R au poignet» aurait dit le célèbre Jacques Séguéla…
Oui, certes, mais je n’aurai pas de temps à consacrer à en recharger les batteries avant de repartir sur les autoroutes et/ou nationales de France, de Navarre ou d’Europe car le temps perdu c’est autant d’argent en moins, aurai-je répondu. Nenni, mon brave contestataire franchouillard qui refuse le progrès au pas de sa porte. Il y aura bientôt plus de stations de recharge électrique dans nos contrées, même rurales, que de pompes à essence, à diesel ou éthanol…
La preuve, sous peu, il y aura même à Blois, pour la Fête du Cinéma, une rangée de seize postes uniquement réservés aux véhicules Tesla et deux pour les autres engins qui pourront, moins rapidement, se refaire un complément d’énergie pendant que leurs utilisatrices ou utilisateurs se paieront une toile blanche.
Car, cette nouvelle installation qui entrera sous peu en fonction aura pour cadre le parc de stationnement du multiplexe Cap’Ciné, dont le patron, Philippe Dejust a joué la carte de l’avenir et des énergies moins polluantes en signant un contrat avec Tesla pour 16 places de parking.
Ce réseau de recharge ultra-rapide, catégorie V3, de Blois dénommé Superchargeur, implanté sur tous les grands axes routiers et donc facilement accessible, près des sorties-entrées d’autoroutes, principalement, autorise une recharge possible de 120 km en 5 minutes, les vitesses de recharges pouvant même atteindre 1 600km/heures en pic. 6 000 stations sont installées à ce jour dans 27 pays et toutes les Tesla disposent d’un planificateur de voyage qui calcule, automatiquement, l’itinéraire le plus rapide, en incluant les arrêts consacrés à la recharge et sa durée…
D’autres stations, après Blois, ouvriront dans les semaines qui suivent et la France offre, déjà, 870 points de charge dans 94 stations (6 100 points en Europe pour 600 stations et 20 000 dans le monde pour 2 000 stations…).
Pour Blois, des cartes seront disponibles en caisse à Cap’Ciné pour faciliter les opérations de recharges sur les deux points dédiés aux véhicules autres que Tesla et les propriétaires de cette marque disposeront d’un laissez-passer personnel codé pour accéder aux stations (tesla.com/fr_FR/findus).
Il semblerait que Cap’Ciné Blois soit, à ce jour, le seul cinéma de France et peut-être du monde(?), à accueillir un tel parc. «Tout a été installé selon un cahier des charges précis, avec permis de construire, bail d’occupation du sol de dix ans, renouvelable, et je suis heureux, une fois de plus, d’avoir innové dans un domaine qui s’ajoute aux services déjà offerts par le cinéma, autour des onze salles. Quand j’ai lancé cette formule de multiplexe, il y a plus 20 ans maintenant, peu de responsables, notamment à Blois, voulaient me suivre. Il est vraiment dur d’avoir raison trop tôt» souligne Philippe Dejust, qui a bien d’autres idées en tête.
Pourquoi pas un hôtel sur le site de Cap’Ciné, avec une formule Nuit incluant dîner, séance et chambre? On pourra ainsi déguster des vins de Loire, avec modération toutefois, ou d’ailleurs, sans reprendre la route avant d’aller, plus tôt et plus tôt, suivre un film et se payer une nuit reposante au calme. Sur place, sans reprendre le volant et tout en laissant les batteries de son destrier se recharger doucement à la belle étoile. Elle n’est pas belle la vie que l’on nous promet? Un vrai scénario de bien-être! Vive le cinéma.
Jules Zérizer