Capazza, à voir avant l’hiver


Pour la fin de cette saison artistique, la Galerie Capazza à Nançay, propose une exposition qui réchauffe le cœur et nous aidera à passer l’hiver. Entre les photos aériennes de Jérémie Lenoir et les personnages enfantins de Françoise Carrasco, se glissent les huiles et encres de Mechtilt. Une galerie Capazza comme on l’aime, pleine de vie, de couleurs et de lumière. Un vrai bonheur en cette veille d’hiver.

Masque : Françoise Carrasco : « Grognon »

 

Jérémie Lenoir
Il est photographe et se double d’être un artiste accompli. Sans doute parce qu’il voit dans son objectif, matière à nous faire rêver et prendre conscience du temps qui passe et de l’environnement qui change. Depuis 10 ans, il observe « d’en haut », l’évolution des paysages, il nous livre un regard aérien et distancié de nos territoires. Jérémie Lenoir sélectionne les lieux pour ce qu’ils racontent sur les transformations de notre société.
Il insiste particulièrement sur le fait que rien dans ses photographies n’est truqué, ni retouché, effacé ou ajouté. Son protocole de prise de vues vient renforcer ce désir de neutralité dans le traitement des paysages : les lieux sont choisis au préalable et sont survolés plusieurs fois pour en saisir l’évolution, et ses vues aériennes sont toujours réalisées à la même heure, à la même altitude et avec la même focale.
Les photographies deviennent une relecture des territoires contemporains dans laquelle dialoguent le réel et l’imaginaire, la présence et l’absence… C’est à la fois beau, troublant et surprenant.

Carré rose : Jérémie Lenoir : Salt Lake, 2017

 

« Au train où va la vie »
C’est le titre de l’exposition rétrospective qui nous entraine dans « les » univers de Françoise Carrasco. Sculpteur, son travail est très vite orienté par la technique du Raku, une technique d’émaillage du grès développée au Japon au XVIème. Elle travaillera plus tard les terres cuites engobées. C’est le résumé de tout une vie que présente ici la galerie, dont elle est une artiste permanente depuis vingt ans. La présentation s’en ressent, elle est ici comme chez elle, occupant de grands espaces dans lesquels le visiteur doit prendre le temps et le recul pour admirer.

Dessin noir : Mechtilt : Encre sur papier, 2018

 

Hommage à Mechtilt
Peintre hollandaise, Mechtilt est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts d’Amsterdam, Mechtilt fait partie de ces artistes « puissants », qui expriment dans leur travail, tous leurs sentiments. Difficile parfois de faire la part des choses : « Mechtilt appartient à cette génération d’artistes d’après-guerre qui tente de retrouver un fond commun d’humanité… » disait d’elle Pauline de Laboulaye
« Je réagis contre tout ce qui prive l’humanité et abolit la liberté. Peindre est une manière d’agir violemment contre ce qui nous entoure dans un contexte social, politique, culturel, personnel et affectif. Ce que j’exprime dans mon travail est l’insupportable : l’apartheid, le racisme, la torture »…
Les techniques utilisées sont très diverses, et méritent vraiment d’y poser un regard attentif.
Stéphane de Laage

GALERIE CAPAZZA- NANÇAY
www.galerie-capazza.com
Ouvert du 24 mars au 2 décembre 2018 samedis, dimanches et jours fériés et sur rendez-vous toute l’année.