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Ça sent le soufre…

L’Union pour la Culture Populaire en Sologne, le Braco et la Petite Rue des Contes ont organisé du 24 au 26 mai, puis du 31 mai au 2 juin des rencontres pluriculturelles organisées en hommage à l’écrivain Claude Seignolle.
A la Marolle-en-Sologne, au siège de l’UCPS, à la Maison du Braconnage à Chaon mais aussi aux bibliothèques de Neung-sur-Beuvron et de Dhuizon ont eu lieu des conférences, tables rondes, exposition, projections, contes et musique autour de l’œuvre de « ce diable de Seignolle » disparu le vendredi 13 juillet 2018 à l’âge de cent-un ans.
Claude Seignolle, après trois années de captivité s’est installé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, à la ferme Chie aux Vents à Presly, dans la Sologne du Cher, écrivant ses romans dans une chambre d’hôtel à Sainte-Montaine.
« Écrivain, conteur, ethnologue et collecteur de mémoire, Claude Seignolle dont les deux grands mères étaient conteuses, s’est intéressé très jeune aux légendes, légendes et contes dans les croyances populaires, indiquent Noëlle Gardet, présidente des Amis du Braco, Danielle Cochet, membre de l’UCPS et Jean-Claude Botton, conteur de la Petite Rue des Contes. En Sologne, il a rencontré des personnes qui lui ont donné des recettes « maléfiques »à partir desquelles il a écrit les Évangiles du Diable, avant de devenir un écrivain fantastique reconnu dans le monde, davantage que dans son pays. L’UCPS a fait connaître son œuvre aux Solognots en mettant en scène certains de ses romans comme Marie la Louve et la Malvenue. Ensuite, il est devenu un interlocuteur privilégié de l’UCPS pour la collecte de légendes et croyances populaires. L’UCPS en 2006 lui a d’ailleurs rendu hommage avec une année Claude Seignolle dans la Sologne du Cher. La Maison du Braconnage a organisé en juin 2017 une journée pour ses cent ans, où les participants ont pu lui souhaiter un bon anniversaire au téléphone. Un an après sa mort, nous avons eu envie de lui rendre hommage car Claude Seignolle est un monument de la littérature étudié dans les universités du monde entier, aussi bien au Japon qu’en Allemagne, même s’il est peu connu en France Cet hommage sur deux week-ends a surtout réuni un public averti, même si les manifestations dans les bibliothèques de Neung-sur-Beuvron et Dhuizon ont attiré des personnes qui ne connaissaient pas Seignolle et qui ont pu ainsi découvrir l’auteur. La compagne de Claude Seignolle, Monique Nisse, a été très touchée que des personnes se soient démenées pour rendre hommage à son compagnon. »
Danielle Cochet de l’UCPS qui a bien connu Claude Seignolle le considère « comme un immense bonhomme avec une personnalité exceptionnelle. C’était quelqu’un de truculent, bon vivant, très attachant, quelqu’un d’unique. »
F.M.