Bourges, comme beaucoup d’autres communes, a été impactée par l’épisode de sécheresse de ces dernières semaines. Le niveau du plan d’eau du Val d‘Auron est aujourd’hui en-dessous de son niveau normal à la même période. Plus d’1m80. De nombreux Berruyers ont interpellé le maire à ce sujet. Pascal Blanc a fait le point et a ainsi précisé ce qui a été fait.
Nombreux sont ceux qui n’ont pas compris pourquoi les pelles du plan d’eau ne sont pas fermées. Ainsi, le plan d’eau ne se serait pas vidé. Pourquoi le piège à sédiment, situé à l’entrée du plan d’eau, n’a pas été curé. Pourquoi le plan d’eau n’as pas été désenvasé… Autant de questions auxquelles le premier magistrat de Bourges a tenu à répondre par point.
L’occasion était parfaite pour rappeler que le plan d’eau est artificiel et ludique et qu’il n’est ni un “réservoir” en cas de sécheresse, ni un bassin de rétention en cas d’inondation. « L’ouverture ou non des pelles permet ce qu’on appelle, la solidarité amont / aval. » a-t-il précisé avant de souligner que « le lac doit laisser écouler un débit d’eau minimum de 0,22m3 /seconde (arrêté préfectoral)”. » Pour le curage du piège à sédiment, si l’éventualité a bien été envisagée, deux réserves sont venues contrarier les plus beaux plans. D’autant que, pour la continuité écologique, tout ce qu’on enlève du lac doit être remis en aval. La première réserve vient de la Préfecture qui demande une analyse détaillée du sédiment. La seconde est dûe au risque de la création d’un barrage artificiel en cas de déplacement de sédiments secs en aval dans les cours d’eau déjà eux mêmes asséchés.
Si l’abaissement de 1,83m du niveau du plan d’eau semblait être un argument favorable pour effectuer le désenvasage, l’opération se heurtait à un problème de faisabilité. « Les curages se font de manière mécanique avec risque d’endommager la couche argileuse au fond. Cette couche doit absolument être conservée car elle garantit l’étanchéité du lac. Des travaux de curage ont été réalisés entre 1999 et 2000, ils avaient été menés en dehors d’une période de forte chaleur et sécheresse”.
Par ailleurs le remplissage est tributaire des conditions météorologiques. Selon Pascal Blanc, « pour que la situation revienne à la normale, en se basant sur la pluviométrie de 2018, il faudrait 44 jours de pluie en continu. Ce qui est bien entendu impossible. Les sols sont devenus fortement imperméables. Nous pouvons estimer que le lac reprendra sa hauteur normale ou acceptable au sortir de l’hiver si nous avons assez de pluie”. Et d’assurer être « en discussion avec la Direction Départementale des Territoires du Cher pour retirer les sédiments déposés à l’entrée du plan d’eau afin d’éviter le comblement par des matériaux solides (sable ou graviers). » L’objectif affiché est de le faire avant la fin de cette année. Quant au nettoyage des abords du plan d’eau, les services techniques sont intervenus mais également des associations et des Berruyers.
Cependant, l’épisode caniculaire interpelle. « Nous devons réfléchir, notamment sur nos aménagements urbains et ceux de nos espaces verts. Nous devons chercher de nouvelles essences d’arbres qui demandent moins d’eau et dégagent plus de fraîcheur. C’est un vrai engagement que l’on doit à notre planète”, a conclu le maire de Bourges.
J.F.