La cathédrale va bénéficier de crédits dans le cadre du plan de relance présenté en septembre dernier.
Mi-février était annoncée l’inscription de la cathédrale Saint-Etienne dans le plan de relance nommé, « Plan cathédrales ». Classée au titre des monuments historiques sur la liste de 1862 et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1992, la cathédrale de Bourges va bénéficier de crédits au titre de ce plan de relance à hauteur de 1,7 millions d’euros pour la restauration des toitures des bas-côtés nord, opération incluant la restauration et le doublage des verrières des baies hautes. Il est prévu de refaire les couvertures des bas-côtés et du porche nord en ardoises d’Espagne ainsi que les chéneaux en plomb. Les arc-boutants ne font pas partie de l’opération mais ils pourront être entretenus suivant l’opportunité d’accès. Les maçonneries des baies hautes seront restaurées ce qui inclut des travaux de sculpture. De 2020 à 2023, l’Etat prévoit d’investir 4,5 millions d’euros pour la poursuite de la restauration des toitures des bas-côtés, des baies hautes côté nord, de la couverture de la Tour sud et pour l’adaptation des moyens de lutte contre l’incendie. Le chantier devrait démarrer le 1er novembre 2021.
Un savoir-faire au service de la cathédrale
Chaque année, la cathédrale fait déjà l’objet d’une importante programmation qui permet de mener à bien plusieurs opérations d’investissement. Des projets de grande ampleur qui permettent non seulement l’entretien et la sauvegarde des monuments historiques mais surtout, « qui génèrent une dynamique transversale qui porte à la fois sur les connaissances archéologiques, l’intérêt culturel qu’elles suscitent et mettent en lumière l’ensemble des acteurs qui participent à ces chantiers d’exception…C’est toute la valeur de ces corps de métiers que souligne le directeur régional de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles Centre-Val de Loire) car : « ces travaux mettent en lumière le travail des compagnons faisant perdurer ainsi des savoirfaire indispensables », parmi lesquels on peut citer la pose au crochet des ardoises, une technique peu commune sur les chantiers de restauration des monuments historiques. Métiers de la maçonnerie, couvreurs, restaurateurs de décors peints, tailleurs de pierre, compagnons serruriers, restaurateurs de vitraux, artisans qualifiés et entreprises spécialisées composeront cette immense arche de professionnels mobilisés pour cette œuvre de restauration de ce qui demeure, le joyau de Bourges. Visitée chaque année par des centaines de milliers de visiteurs (600 000 en 2018), elle est l’une des plus vastes cathédrales gothiques du vieux continent. Colosse de pierre, édifice remarquable aux proportions harmonieuses et d’une décoration de haute qualité, cela valait bien une inscription à ce « plan cathédrales » dont bénéficieront également en région Centre, les cathédrales de Chartres et d’Orléans, monuments historiques appartenant à l’État, ainsi que les châteaux de Châtillon-sur-Indre, Amboise, et Vendôme, monuments n’appartenant pas à l’État.
J. Feuillet