L’ouverture de la Maison de la Culture ancre encore davantage la capitale du Berry dans son grand projet de devenir Capitale Européenne de la Culture en 2028.
Pour l’inauguration, le maire, Yann Galut, les élus départementaux et régionaux, accueillaient le 10 septembre la ministre de la Culture Roselyne Bachelot qui était manifestement heureuse de succéder sur la plaque commémorative de l’événement, à deux grands et illustres personnages qui, voilà près de 60 ans prononçaient des discours restés légendaires. Lors de l’inauguration de la première Maison de la Culture de France à Bourges, le 18 avril 1964 André Malraux, ministre des affaires culturelles, affirmait : « Ce qui se passe ici est une certaine aventure probablement dans le monde entier. Ce qui est la racine de la culture c’est que la civilisation qui est la nôtre et qui, même dans des pays en partie religieux, n’est plus une civilisation religieuse, laisse l’homme seul face à son destin et du sens de sa vie… ». Yann Galut a fait référence à « ces femmes et hommes qui, il y a près de 60 ans ont choisi d’implanter la première Maison de la Culture ici à Bourges et qui, autour de Gabriel Monnet ont lancé la décentralisation culturelle … » et prophétisant : « c’est ici, je le crois que nous pouvons aujourd’hui écrire une page de l’avenir de la culture en France et même en Europe… » L’édile berruyer, très chevaleresque, remerciait tous les élus qui ont participé et accompagné ce vaste chantier avec une mention à son prédécesseur Pascal Blanc « pour avoir tenu bon sur ce sujet ». Il est vrai que ces dix dernières années furent laborieuses et « traversées par des débats et des décisions pas faciles à prendre et à expliquer… Bien sûr, toutes les paroles sont légitimes, toutes les questions peuvent être posées mais aujourd’hui, je suis fier et heureux de faire partie de ceux qui ont porté ce projet, qui se sont bien sûr interrogés, se sont confrontés mais à la fin du voyage, je veux que nous nous posions une seule question : Comment Bourges aurait-il pu envisager l’avenir sans sa Maison de la Culture ?»
La démocratisation culturelle se poursuit à Bourges
Cette Maison de la Culture moderne a vocation à accueillir tous les amoureux de la culture, des novices aux plus aguerris. Avoir le label d’État « Scène Nationale » est une ouverture pour la cité vers le reste du pays, un point d’ancrage culturel au cœur de la France. Roselyne Bachelot soulignait l’importance de cette maison de la culture, « grande tradition de ces maisons de la culture pensées par André Malraux à la fois de qualité et populaire, lieu de rencontre entre une œuvre et un public. Une belle nouvelle vie à la Maison de la Culture de Bourges », concluait la ministre.
Elle permettra aussi de relier la culture au public, décloisonner les pratiques culturelles. Devenant un véritable lieu de vie, pluridisciplinaire dans le domaine du spectacle vivant, elle accueillera des spectacles de théâtre, musique, danse et arts de la piste. Ses espaces scéniques adaptés lui permettront d’accueillir les grands spectacles d’aujourd’hui. Chaque année ; la MCB propose plus de 40 spectacles et près de 90 représentations.
Jacques Feuillet
