Les locaux de l’Association Loisirs et Culture en Vienne et Bas-rivière de Blois (ALCV) ont servi cet automne de base au lancement national de l’opération «Chez Fraise» enclenchée par les MJC de France, en faveur d’une alimentation la plus saine et la mise en place d’une transition écologique la plus large possible.
À voir avec quels enthousiasme et appétence, les jeunes sélectionnés pour ce premier challenge national ont suivi les cours de diététique et de cuisine, avec travaux pratiques, en live, sous la conduite de l’équipe professionnelle du restaurant «Au Petit Honfleur de Blois», puis des «cours plus pédagogiques» sur l’équilibre alimentaire et la nutrition équilibrée, il est certain qu’il y a de gros besoins d’informations et qu’il y aurait un nouveau programme à lancer dans les classes primaires, surtout, via l’Éducation nationale…Cette éducation ou ce retour au goût et à la noblesse des produits sains passe par les MJC et autre structures s’occupant de la jeunesse dans l’Hexagone afin de sensibiliser les enfants des CE2 à la 5ème aux enjeux de demain, si les parents veulent bien suivre, aussi, pour les repas du soir, quelques éléments basiques pour lutter contre la malbouffe et le vite-fait. Car il ne faudrait pas détruire, dans les foyers, les bases mêmes de cette restructuration restauratrice entreprise sur la base des thèmes de l’opération «Chez Fraise», à savoir alimentation et développement humain ; ressources naturelles ; maîtrise du phénomène émission de gaz à effet de serre et, enfin, énergie à réguler ou à dompter. Outils simples développés en ateliers teintés de questions ludiques mais très sensibles, sur l’équilibre alimentaire, la saisonnalité des légumes et fruits, la diététique, la juste équation entre salé et sucré…
Renforcer le lien producteur-consommateur
Coordonnée par Raphaël Souyris, chef de projet national, auprès des MJC, en relation avec la CAF, «Chez Fraise» a été suivie, à Blois, par la municipalité représentée par Christelle Bérenger, adjointe aux maisons de quartier et Hélène Menou, en charge de l’agriculture urbaine et de l’alimentation ; Jean-Yves Macé, président des MJC France (1 000 structures, 43 000 bénévoles et 17500 salariés) ; Loïc Javoy et Éric Robin, médiateurs scientifiques auprès de la FRMJC… Chef cuisinier confirmé, Mickaël Foubert du «Petit Honfleur» et son équipe ont animé, avec les permanents de l’ALCV, les travaux pratiques qui furent dégustés ensuite in situ. Dans la droite ligne de ce qui va devenir le fil conducteur de cette opération nationale tendant vers une Charte MJC Verte, Christelle Bérenger a annoncé qu’outre la mise en route de la nouvelle cuisine de l’association ALCV, la Ville de Blois a «initié pour améliorer la qualité des quelque 460 000 repas servis chaque année, le développement à l’éducation au goût, le soutien aux filières de productions locales, notamment en bio, et la finalisation, en fin d’année, de la Société Publique Locale (SPL) qui va permettre de reprendre, en direct, la gestion de la restauration collective à Blois, en relation avec le syndicat du Pays des Châteaux et plusieurs communes. Ainsi, le projet alimentaire territorial porté par le syndicat de pays aura un développement qui, reconnu par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, s’appuiera sur trois objectifs (développer une filière alimentaire locale et pourvoyeuse d’emplois ; accompagner la transition alimentaire vers un modèle plus durable ; sensibiliser et permettre une alimentation saine et locale auprès de tout public), dès son lancement. Dès janvier prochain, 55% des produits bio seront proposés aux usagers avec un but à 100% en 2030, dont plus d’un tiers originaire du Centre-Val de Loire ! Ainsi, les producteurs, dont le travail sera revalorisé, se rapprocheront des consommateurs. Des liens se tisseront, à nouveau, entre ruralités et habitants des espaces urbains. L’alimentation peut, aussi, rapprocher les diverses composantes du Loir-et-Cher autour d’un avenir aussi commun que serein … avec en pivot central, «Chez Fraise».
Jules Zérizer