La dernière réunion à la Maison des entreprises de Blois a mis à l’honneur la maison Bertin Peinture de Blois qui a récemment fusionné avec l’entreprise Lacour de Romorantin-Lanthenay, ce qui se conclut par l’union de deux structures de taille humaine ayant un chiffre d’affaires (500 0000 €) et un personnel presque équivalent en nombre (9 à Blois et 6 à Romorantin), très équilibrés, certains départs à la retraite devant se dérouler prochainement.
Il est réconfortant, en cette période de crise qui dure et perdure, de constater que des chefs d’entreprise se lancent encore dans des opérations de croissance et jouent la carte de l’avenir pour les équipes qu’ils mangent. Le challenge est, certes, difficile, mais le courage est là et c’est un bon signe. De plus, comme l’activité dans le bâtiment semble repartir et ne pas trop souffrir de cette satanée crise économique, l’avenir ne peut que s’annoncer radieux. Jean-Pierre Bertin, 46 ans, directeur général de la société éponyme, a signé, récemment, à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI 41), avec Jean-Baptiste Anginot, président de l’association FIDEC (Fonds d’intervention pour la développement des entreprises) et vice-président de la CCI 41, le protocole permettant l’attribution d’un prêt d’honneur (le 19ème depuis la création du FIDEC 41) de 50 000 euros, dont le premier remboursement interviendra dans deux ans, et ce, sur cinq ans. La croissance externe sera ainsi facilitée, les banques ayant suivi cette initiative sécurisée et pas trop risquée qui permettra de créer, si tout redémarre bien, de nouveaux contrats d’embauche. L’effet levier de ce prêt d’honneur a une puissance de 1 à 9 auprès des autres organismes financiers ayant participé à cette opération d’achat du fonds commerce solognot pour 200 000 euros. « Depuis plus de deux ans, Bertin Peinture voulait s’agrandir. C’était un challenge. En relation avec la CCI et son conseiller Jean-Christophe Desprès, nous avons suivi le dossier Lacour, l’avons un peu oublié, et nous nous y sommes à nouveau intéressés, à la suite des confinements. Les deux boîtes se ressemblaient et avaient le même esprit d’entreprise » explique Jean-Pierre Bertin, 46 ans, dirigeant depuis 2012. Pour Jean-Baptiste Anginot, «cette fusion met du baume au cœur dans un contexte certes difficile, mais pas mortel, où il n’y aurait plus de reprise, ni de transmission, selon les pronostics les plus noirs, en matière économique. Le comité d’agrément constitué de chefs d’entreprise, de banquiers, experts-comptables, spécialistes du numérique, hors CCI, mais en relation avec elle, a été unanime pour suivre positivement le dossier et le FIDEC a approuvé ses conclusions. Cela vaut mieux d’investir sur place plutôt que de donner des sous à l’État!». Et sous les masques, on voyait bien que ce plaisir et cet entrain étaient positivement partagés par tous, sans avoir besoin d’y passer une deuxième couche…
Jules Zérizer