ICI ON TESTE Au sein du centre commercial Quinière, à Blois, la « Boutik’école » forme de futurs commerçants. Après la théorie, les stagiaires de la première session sont mises en situation et tiennent leur magasin.
Chloé Cartier-Santino
La Boutik’école, installée au centre-commercial du quartier Quinière depuis mi-novembre, attire l’œil. Ce projet, porté par l’association BGE Ismer avec les soutiens de la ville de Blois, de l’Etat et de Loir-et-Cher Logement permet à des artisans-commerçants de tester leur activité, ainsi que le fonctionnement et la gestion d’un commerce. La première session a commencé mi-novembre. Quatre commerçantes viennent de suivre trois semaines de formation théorique et accueillent chaleureusement leurs clients, depuis le 4 décembre, dans un espace bien agencé et lumineux. Avec l’aide et les conseils de leur formatrice, Solène Garion, chargée de mission formation de la BGE Ismer, elles ont aménagé chacune une partie de la boutique pour proposer 4 univers différents et qui se complètent : prêt-à-porter féminin chic, tendance et éthique, accessoires et objets de décoration faits à la main, vêtements d’occasion et vintage, mais aussi des bijoux. « J’essaye de choisir les vêtements pour répondre à une tendance et de les mettre en valeur », explique Sophia Akan. Après un BTS « management des unités commerciales », elle a travaillé dans le social, puis a décidé de retourner vers le commerce. « J’aime les échanges avec les clientes, donner des conseils de relooking, comprendre leurs besoins… ». Elle propose donc des vêtements à prix accessible avec pour objectif de fidéliser la clientèle et de s’implanter ensuite dans le quartier en créant un espace pour les femmes.
Vêtements, accessoires et bijoux
De son côté, Inna Barkhudarov réalise des sacs, objets et accessoires au crochet, mais aussi en tricot et des poupées en tissu. « J’ai appris à faire ça avec ma grand-mère depuis que je suis petite et c’est une passion », raconte-t-elle. Déjà dans le commerce en Ukraine et arrivée en France il y a quatre ans, elle a suivi la formation surtout pour acquérir toutes les connaissances nécessaires en ce qui concerne la législation et la comptabilité. Pour Gwladys Odjolo avec un bac pro commerce en poche, il s’agit de sa première expérience professionnelle. Elle met en valeur des vêtements d’occasion vintage ou presque neufs. « Je les choisis en fonction des matières, des coupes, des styles en essayant de trouver des pièces qui peuvent s’adapter à tous les goûts », précise-t-elle. La jeune femme aimerait ensuite ouvrir une boutique en ligne avant d’avoir un jour son propre magasin. Quant à Sarah Exbrayat-Poncet, elle a créé sa marque de bijoux et propose ses créations, des pièces en résine ou plaquées or. Auparavant monteuse vidéo, elle vend déjà depuis plusieurs années sur internet, sur les marchés et les salons. « J’ai pour projet d’ouvrir une boutique mais je n’avais aucune formation en commerce donc j’ai trouvé ici un accompagnement et j’ai appris notamment tout ce qui concerne la règlementation, les normes d’accès pour les personnes à mobilité réduite, par exemple, mais aussi comment agencer une boutique », explique-t-elle. La « Boutik’école » est ouverte jusqu’au 15 décembre (du mardi au samedi de 10h30 à 18h30).
Une deuxième session de formation est prévue l’an prochain avec d’autres futurs artisans-commerçants (plus d’infos : 02 54 73 68 68 ou info@ismer.fr).
Boutik’école ▶
pour qui ? Pourquoi ?
La Boutik’école est un lieu de formation destiné aux personnes avec peu de connaissances commerciales et qui veulent développer une activité avec un point de vente. L’objectif est d’acquérir des compétences en gestion de projet, techniques de vente et merchandising mais aussi de se confronter à l’ouverture d’un magasin. Recrutés par un comité de sélection sur proposition des conseillers de l’association BGE Ismer et de la couveuse Mature entreprise, qui fournit un cadre administratif aux stagiaires avec un contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE), les futurs commerçants bénéficient d’un accompagnement personnalisé.