Le candidat LR aux élections municipales de 2020 face au maire sortant PS Marc Gricourt place ses pions de campagne. En organisant une mini réunion publique devant le parvis d’un monument religieux, par exemple.
Pas besoin de mettre de cierges à l’église, Malik Benakcha sait vendre sa paroisse. La « messe » était donnée mardi 23 avril sur le parvis de l’église Saint-Nicolas, rue Saint-Laumer, en compagnie d’après l’intéressé micro à la main, d’un public constitué de 70-80 personnes (retraités, familles avec enfants, médecin, président d’association, curieux… et le lanceur d’alerte blésois « trouble-fête » Nicolas Viault également). La raison de ce rassemblement ? « Sauver » l’Hôtel-Dieu (*), ce bâtiment de 12 500 m2, sis quai de l’Abbé-Grégoire, occupé par les services de l’Etat jusqu’en décembre 2020, et ayant dans ce cadre récemment fait l’objet d’un appel à projets de cession selon le souhait de la municipalité Gricourt en place. « Je dénonce… » Sur ledit sujet, Malik Benakcha aura su jouer sur la corde sensible. « Concernant le dossier de l’Hôtel-Dieu, c’est un déni de démocratie, je dénonce la précipitation, je confirme mon opposition à la privatisation. Dans quel état nos enfants vont retrouver le patrimoine de Blois demain ? Il faut coller à la réalité. Une alternative est possible, il n’y a pas de fatalité contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire. Pourquoi ne pas envisager à l’Hôtel-Dieu des logements avec une finalité (écoles, pépinière d’entreprises, etc.) pour faire rester et (re)venir habitants et étudiants à Blois et dans son centre-ville qui se dépeuple ? Soit on vend… Soit on voit le potentiel mais pour cela, il faut un peu d’ambition, du courage politique et une vision entrepreneuriale. » On aura évidemment compris vers quel côté du « soit » le candidat (ne l’appelez pas / plus chef de file), chef d’entreprise (Com’Locale à Blois) de surcroît, penche. Il aura poursuivi, avec plus que des prières : deux contre-propositions deviendront incessamment sous peu tangibles. En premier lieu, la présentation lundi 29 avril d’un autre projet d’après Malik Benakcha, « chiffré, étayé, ambitieux », puis la création annoncée d’une association, de veille, baptisée « les amis de l’Hôtel-Dieu ». Controverse à suivre.
Emilie Rencien
(*) Selon la dénomination du site Web et de la page Facebook associés. http://sauvonslhoteldieu.fr