La session du Conseil départemental le 19 juin s’est déroulée calmement. Avec beaucoup de sujets d’intérêt pour les habitants de ce territoire, sur la table de cette assemblée d’élus.
Le travail, rien que le travail. Même le conseiller départemental du canton de Chambord, Guillaume Peltier (ex-LR, passé Reconquête) n’aura pas riposté le 19 juin lors d’une intervention d’un autre conseiller, politiquement de gauche, le blésois Benjamin Vételé, qui aura tenté de piquer, invitant chacun à “s’inquiéter du climat social et démocratique, et se préoccuper de l’extrême-droite qui ne se cache plus”, à quelques journées d’une Fête de la violette revisitée le 24 juin en Sologne avec un rassemblement militant autour d’Éric Zemmour dans le pré. Cela fait tout de même deux ans que l’actuel président du Département, Philippe Gouet (Udi), a repris les rênes de l’institution. Il était temps que le calme revienne, pour une ambiance plus studieuse. “Nos désaccords n’ont pas disparu mais ils s’organisent et c’est une bonne chose,” a justement ajouté M. Vételé. Donc ils et elles travaillent : le 19 juin, la session publique a largement abordé 17 dossiers, dont certains, particulièrement, préoccupent les Loir-et-Chériens, à savoir au premier plan, la santé. Des bourses, aides et subventions ont ainsi été accordées pour les futures maisons de santé pluridisciplinaires d’Azé et des Montils, également pour des étudiants en médecine et paramédicaux, ainsi que des soignants. Aussi, une expérimentation pendant un an de deux unités de téléconsultation assistée (une au Sud, une au Nord a priori) est dans les cartons. Le Département a notamment été sollicité par l’association, qui exploite le centre de santé des premiers recours à Salbris, pour déployer ces unités tests sur les zones les plus touchées évidemment par la désertification médicale, dont cette Sologne fait partie. “Ce n’est pas une solution miracle, notre but est d’attirer des professionnels de santé. Mais cela permet aux gens de ne pas interrompre leur traitement, comme deux cas cardiaques dramatiques qui m’ont été rapportés au Nord de notre département,” a commenté le président Gouet, en précisant. Ces unités répondent à une logique territoriale. Le médecin qui réalise une téléconsultation doit se situer à proximité de son domicile.” Le service, qui fonctionnera 10 heures par jour, 7 jours sur 7, bien qu’utile, ne doit pas non plus se résumer à “une médecine sur abonnement, donc de consommation, au détriment d’une médecine classique”, ont mis en garde les conseillers départementaux Michel Contour (DVG) et Stéphane Baudu (Centres) depuis l’opposition. Les applications May (pour les parents d’enfants) et Ramsay santé, innovantes, permettant de consulter un professionnel de santé en ligne, rapidement, sont des exemples d’actualité qui ne créent pas forcément l’unanimité. D’après l’expression latine consacrée, un esprit sain dans un corps sain, alors l’autre « médecine », présentée lors de cette séance au Conseil départemental en juin, en période de disette et d’inflation, consiste à proposer aux habitants du Loir-et-Cher des chèques “sport culture”, afin d’inciter la jeunesse à s’inscrire dans un club sportif ou apprendre une activité artistique. Enfin, toujours dans la tendance du prendre soin, au regard des 72 000 hectares partis en fumée l’été dernier en France, un groupement de commandes, conjointement établi entre le Loir-et-Cher, le Loiret et le Cher, va permettre de lancer une étude pour déterminer le meilleur moyen de détection précoce des incendies de leur massif forestier commun, à savoir la Sologne, qui est le deuxième espace naturel hexagonal de ce type, après les Landes victimes en 2022 des flammes.
É.R.