Blois / Sambin : Petites villes de demain et boulangeries d’aujourd’hui !


Le ballet des ministres a retrouvé son rythme soutenu en Loir-et-Cher, et le 2 juillet, c’était une locale de l’étape qui était de retour dans le département pour une signature et une inauguration.
L’ancienne sénatrice et entre autres titres passés, ex-maire de la Chaussée-Saint-Victor, Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, ne pouvait pas manquer de signer en personne à la préfecture de Blois vendredi 2 juillet l’avenant à une convention relative au programme “Petites villes de demain”. Ce dernier “a pour objectif de renforcer les moyens des élus des villes et leurs intercommunalités de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralités pour bâtir et concrétiser leurs projets de territoire, tout au long de leur mandat, jusqu’à 2026,” selon l’Agence de cohésion des territoires. Concrètement, plus de 1 600 communes sont ainsi accompagnées, dont 7 en Loir-et-Cher. En localité, les municipalités de Mondoubleau, Morée, Fréteval, Vendôme, Lamotte-Beuvron, Bracieux et Neung-sur-Beuvron sont précisément concernées. Des thématiques allant de la transition écologique au logement, en passant par les mobilités, le maintien des commerces et de la présence des services publics, font partie des dossiers qui peuvent bénéficier de cette aide fléchée. “Certaines petites villes n’en ont pas besoin; je pense à Contres par exemple dont le dynamisme est avéré,” aura répété Jacqueline Gourault, après l’avoir annoncé le 19 avril à l’Hôtel du Département à Blois lors d’une autre signature concernant le plan France Relance. “Ce n’est pas la même situation à Morée et Fréteval.”

Pain quotidien de la ruralité
La ministre aura ensuite rallié Sambin, une petite commune de 950 âmes, sise entre Pontlevoy et Monthou-sur-Bièvre, pour inaugurer une boulangerie. Eh oui, à l’instar des miss, les membres du Gouvernement doivent couper les rubans et défiler sur les foires. Comme le soulignait le journaliste Thomas Sotto dans les colonnes du Point, “Un jour, à la rédaction, on s’est posé la question de savoir si on allait couvrir le ministre de la santé qui visitait une pharmacie. Est-ce intéressant ou non ? Mais on a tous tellement peur de rater quelque chose qu’on envoie quelqu’un filmer des images…” Et parfois du spectacle ! Devant Jacqueline Gourault qui aura confié “aller à Sambin parce que mon ami de longue date, le maire Guy Vasseur, m’a demandé, j’étais dans le coin, j’ai dit oui,”, des viennoiseries auront sur ce village le 2 juillet créé des chinoiseries : ce fut l’opportunité pour le tout nouveau président du Conseil départemental, Philippe Gouet, de se jeter dans le bain, et ce fut l’occasion pour d’autres larrons élus de taquiner l’arrivant. Mais surtout, ce fut le moment de causer commerce de proximité. La réouverture de cette boulangerie est vécue telle une renaissance inespérée, après l’évaporation de l’ancien boulanger marseillais qui avait laissé une valise de 30 000 euros d’impayés et de frais. Mais tout est bien qui finit bien car Jean-Pierre Chesne dirige un fournil qui régale à nouveau les palais. Le déplacement de la ministre Gourault a ajouté in situ la cerise sur le gâteau, confirmant le pain quotidien de la ruralité qui défend, pour la population ayant choisi d’y résider, sa précieuse fournée.

É. Rencien