La directrice de cabinet du préfet de Loir-et-Cher, sous-préfète, est arrivée à la préfecture, à Blois, en mai 2022. La trentenaire ne sera pas restée très longtemps en Centre-Val de Loire, puisqu’une cérémonie de départ a été organisée à son intention le 15 novembre.
Clémence Lecoeur a pris ses fonctions préfectorales l’an dernier, à un moment marquant, celui du lendemain du second tour de l’élection présidentielle, et ce, avec le sourire. Une bonne humeur communicative gardée tout au long de son “mandat” blésois, comme l’aura à juste titre souligné le nouveau préfet de Loir-et-Cher, Xavier Pelletier, dans un discours à la fois bien senti et garni de pointes d’humour subtiles, devant un public fourni d’élus, de magistrats, de forces de l’ordre et de secours. “Je vais continuer à travailler sérieusement sans me prendre trop au sérieux,” a confirmé et réagi à son tour, dans une ambiance détendue Mme Lecoeur. Le département de Loir-et-Cher a marqué son premier poste dans l’administration préfectorale, et le 15 novembre 2023, ce fut également son premier pot de départ à Blois. Mais sans aucun doute, au regard de la qualité de son chemin professionnel, pas son dernier ! Sur son CV, une rencontre avec Olivier Faure (PS) et un poste d’attachée parlementaire; des fonctions de conseillère parlementaire et de cheffe de cabinet dans divers ministères, de l’Intérieur et du Travail en particulier, aux côtés de Christophe Castaner (LREM) et Élisabeth Borne s’il-vous plaît. La directrice de cabinet et sous-préfète de l’arrondissement de Blois n’oubliera pas le Loir-et-Cher, et son territoire rural faussement calme qui lui a offert une variété d’expériences riches en émotions et souvenirs, entre scouts sous un orage, nuit de violences urbaines, concerts gigantesques de Sting et d’Imagine Dragons au château de Chambord, visite officielle du Président de la République à Vendôme au son des casseroles, Rendez-vous de l’Histoire à Blois et accueil de personnalités multiples, immersion avec les forces de l’ordre, exercice de sûreté nucléaire, et bien d’autres instants mémorables… À seulement 32 ans, cette originaire de la région parisienne, issue d’un milieu familial modeste, au parcours qui force l’admiration et promet, bien qu’elle n’ait pas fréquenté les bancs de l’ÉNA (plutôt un cursus khâgne et hypokhâgne, puis le Celsa, École des hautes études en sciences de l’information et de la communication à Neuilly-sur-Seine, qui forme des journalistes et communicants, mais la preuve, pas uniquement!), revient sur ses pas franciliens : sa nouvelle affectation lui fait donc quitter le 41 ce mois-ci pour déposer valises et cartons à Paris, en tant que directrice de cabinet dans les murs de la direction générale de la sécurité civile et gestion des crises. Au printemps 2022, elle avait sagacement confié : “Une femme n’est pas nommée sur ce genre de poste à resposabilités seulement parce qu’elle est de ce sexe; pas de discrimination positive à outrance dans les ministères et adminsitrations. On tient compte des compétences avant tout.” Pour preuve. Retenez donc ce patronyme dont on entendra assurément encore parler.
Émilie Rencien