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Blois : Les burgers “family chic” de Frédéric Dossetti et Thomas Rambour

Le restaurant “Les Burgers d’Annie” sera sans doute, bientôt, the place to be. Avec sa terrasse extérieure, ses deux étages intérieurs, ses tables boudoirs et sa décoration baroque élégante, l’adresse mérite bien un petit détour pour se sustenter.
Il faut monter ou descendre quelques marches, pour découvrir en lieu et place des anciens locaux de l’agence de communication de la Nouvelle République, au pied à la fois du château et de la place Louis XII, que des hamburgers ont élu domicile. Et pas n’importe lesquels : ce sont “les burgers d’Annie” qui sont servis dans ce nouveau restaurant à Blois … mais imaginés par Thomas Harbour et Frédéric Dossetti ! Ce duo, qui affiche plusieurs vies professionnelles avant l’aventure restauration (le marketing de luxe avant des ministères et le poste de secrétaire particulier d’Édouard Philippe s’il-vous-plaît pour Thomas; militaire puis des ministères aussi pour Frédéric), s’est d’abord lancé avec un premier restaurant à Nemours, en Seine-et-Marne, puis a finalement choisi de poser ses valises pour un second à Blois. Une ville que Thomas Rambour connaît car il a suivi une partie de sa scolarité au collège Saint-Charles, son père étant gendarme et commandant de la compagnie de ce coin de France. Une histoire familière, de lignée, donc. D’ailleurs, ce restaurant à Blois, de 120 couverts, est avant tout cela : une affaire familiale, puisque toutes les recettes à la carte portent le prénom et / surnom d’un des membres de leurs familles respectives (la tante de Cannes, le grand-père crémier, d’autres aïeux commerçants, etc.). Ici, pour manger un burger d’Annie ou celui de Guitou, ou encore même de Pavlos le veggie, c’est comme si le temps s’arrêtait grâce à une décoration et un mobilier, que Frédéric et Thomas ont chiné le plus souvent. Après un comptoir-bar raffiné, au rez-de-chaussée, la première salle, qui dispose d’une petite estrade dans l’optique d’accueillir de temps à autre une chanteuse, un violoniste, etc., offre une ambiance feutrée, entre tables raffinées et boudoirs rétro. Le plafond central, agrémenté d’une gracieuse fresque au ciel, à peine perturbée par un vol de canard imprimés, réalisée par une connaissance du couple, Camille, designer textile, invite d’autant plus à la détente devant un bon hamburger ! Également, sur le menu, risotto, salades, côte de bœuf, planche à partager… Car Annie possède plus d’une carte dans ses fourneaux ! Les propositions dans l’assiette (qui changeront quatre fois dans l’année) sont concoctées avec des produits locaux, de saison. Des circuits courts. Du fait maison. “Nous fabriquons notre foie gras, nous achetons nos fraises à un producteur, le pain à un boulanger à dix minutes de Blois,” confirme Thomas. Les burgers, selon les recettes, se composent en effet de pain noir, au sésame, à la tomate… Le chic d’une cuisine loin des goûts standardisés.

Une histoire de famille(s), sur les murs et à table
Mais au fait, c’est qui Annie ? “C’est ma grand-mère, elle a 87 ans !” révèle Thomas Rambour, assis sous le portrait pimpant de celle-ci. “Ma mère travaille avec nous, ma cousine… “ Un sujet de fratrie, comme on vous le disait. Justement, en gagnant la deuxième salle à l’étage, les photographies personnelles, entre clin d’œil au studio Harcourt et aux portraits de cinéma glamour d’antan, qui ancrent les valeurs et racines de ce restaurant, se déroulent sur les murs, dans les couloirs. Puis s’ouvre l’autre espace de tables dressées, mêlant cette fois bibliothèque, encore de petites lampes rétro, et toujours un style soigné et épuré, qui crée imparablement son effet. La terrasse, enfin, ravira les amateurs de grand air et de repas estivaux. Frédéric Dossetti et Thomas Rambour ont effectué cinq mois de travaux avant d’ouvrir ces “Burgers” blésois le 8 mai 2023. Les curieux entrent parfois juste pour voir le changement bluffant de déco ! Et là aussi, c’est un sujet familial : Frédéric, 46 ans, et Thomas, 39 ans, forment un couple moderne depuis 12 ans, attaché à ses racines, à la ville comme à la scène; ils sont mariés depuis 8 ans. “Nous avons vendu Nemours, pour nous consacrer à Blois,” relate encore Thomas. “Pourquoi la restauration ? Lorsque nous travaillions dans des ministères, nous nous croisions beaucoup. Avec ce nouveau projet, pour lequel nous ne comptons pas non plus nos heures, la différence est que nous nous voyons beaucoup plus !” Et ce n’est que le début : un autre restaurant devrait voir le jour fin 2023 à Paris, avant un développement escompté plus large, d’un niveau national.

É. Rencien

Ouverture du lundi au vendredi; ainsi que les samedis et dimanches. Service jusqu’à 22h30. Réservations au 09 79 11 83 72. Sur le Web : http://lesburgersdannie.com/ et https://www.facebook.com/lesburgersdannie/

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