Elles et ils, élu(e)s, ont eu tellement peur de ne plus être là dans deux ans pour l’inauguration finale qu’ils se sont tous pressés, le 16 mars, à la première visite officielle du chantier du nouveau Centre de Formation des Apprentis de Blois. Le seul en construction en région Centre-Val de Loire, à ce jour, et ce, pour un long bail.
Il faut espérer que les apprenants seront plus nombreux dans les locaux tout neufs en train de sortir de terre, dès la peinture sèche, car au fil de la visite des ateliers le 16 mars dans les locaux de l’actuel Centre de Formation des Apprentis, nous avons appris, avec tristesse, qu’il y avait de moins en moins de candidats dans certaines disciplines et que cela n’était guère encourageant pour l’avenir, tant des jeunes, que des consommateurs ou des actuels chefs d’entreprise. Non contents de ne pas trouver d’apprentis(e)s qui sont prêts à se lever un peu tôt pour aller travailler, ils se posent la question de savoir à qui laisser leurs fonds quand l’heure de la retraite aura sonné, à 65 ans ou plus! Sur plan, car le chantier en pleine ébullition n’en est qu’à ses premiers balbutiements, même si les structures murales déjà bien hautes sont très visibles dès qu’on aborde la parcelle comprise entre les rues André-Boulle et François-Billoux, il a été possible de constater que ce futur vaisseau du savoir et de la pédagogie manuelle aura bien fière allure. Avec l’emploi de matériaux modernes adaptés au développement durable et même un mail en plein centre de son implantation. Aucune excuse ne sera acceptée de la part de celles et ceux qui refuseront d’apprendre ou rechigneront à y aller, pour se former et devenir les managers de demain. Tout a été calculé et mis en place pour que les apprenants soient à l’aise et même s’il n’y a pas pu y avoir une vraie section sports-études, comme souhaité un moment, par le bureau de la CMA (Chambre des métiers et de l’artisanat) et les professeurs du CFA, un gymnase de haute technologie adaptera les apprentis à la pratique de disciplines qui les délasseront de la «rudesse» de leurs formations sur le terrain… “Mens sana in corpore sano” (un esprit sain dans un corps sain) aura droit de cité à Blois où le CFA interprofessionnel a accueilli 1 200 unités à la rentrée dernière!
31,5 millions…
L’empreinte de cette maison de la formation sera régionale, de territoire et de terroir, de proximité et entièrement tournée vers des cursus de haut niveau qui pourront faire la pige aux formations des cols blancs. Trois bâtiments sur 30 000 mètres carrés en ateliers de formation en live, laboratoires, restaurant d’application, salles de réunions, sur les quelque 46 000 mètres carrés de terrain, sans trop de nuisances autour, proposeront plus de 30 formations dispensées par une centaine de maîtres de stages et de professeurs ! L’image de l’apprentissage ne peut qu’en sortir grandie et renforcée et le renom du Centre-Val de Loire en sera tout autant porteur en matière de formation, via Blois, en oubliant un peu le côté scolaire de l’enseignement. Tout cela sera visible dès la fin 2025, mais certains ateliers pourront commencer à vraiment dévoiler une partie du futur dès août prochain. Puisqu’il faut bien parler chiffres, le nerf de la guerre, notons que la facture finale s’élèvera à 31 500 000 euros, à ce jour, sauf surprises ou événements très graves, dont plus de 25 000 000 assurés et assumés par la région Centre-Val de Loire. Reste à savoir combien de celles et ceux qui étaient là pour cette visite de chantier seront encore là dans 3 ans et demi, à la suite d’élections diverses, bouleversements politiques et/ou coups de grisou tant humains qu’économiques…Sans pouvoir nommer tous les invités (près de 90), que Stéphane Buret, actuel président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Loir-et-Cher (CMA 41) et son équipe du CFA, ont pu accueillir le 16 mars, citons François Pesneau, préfet de Loir-et-Cher ; Pascal Brindeau, député du Vendômois (le seul à arborer les couleurs de l’Ukraine au revers de sa veste); Jean-Marie Janssens, sénateur ; Marc Gricourt, maire de Blois et premier vice-président de la région Centre-Val de Loire ; Philippe Gouet, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher ; Carole Canette, vice-présidente du Conseil régional Centre-Val de Loire, déléguée aux lycées, à l’éducation, à l’apprentissage, à la jeunesse et à la vie lycéenne ; Christophe Degruelle, président d’Agglopolys ; Aline Mériau, présidente régionale des CMA ; Patricia Fhima, vice-présidente régionale des CMA ; Marie-Noëlle Amiot, présidente de la Chambre de commerce et d’Industrie de Loir-et-Cher ; Laurent Kopp, président de la CPME 41 ; Ulrich Thomir, directeur général du MEDEF41 ; Sabine Ferrand, présidente régionale de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (UMIH Centre-Val de Loire) plusieurs artisans et commerçants, etc.
Jules Zérizer