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Blois : Le formidable bouillon de culture de la HaG

La Halle aux Grains, dite HaG pour les intimes et fidèles de la salle de spectacles et même scène nationale de Blois, a terminé, à guichets fermés, le 24 mai, sa saison 2023-2024 avec une pièce de Mohamed El Khatib sur l’héritage familial.Tout en s’apprêtant déjà à dévoiler la suivante dans son hémicycle en juin.
Comme bon nombre de scènes, la HAG de Blois (https://www.halleauxgrains.com/) dévoilera sa nouvelle programmation, avant les vacances d’été, le jeudi 20 juin à 20h30 dans ses murs sis sur l’avenue Maunoury. Elle sera aussi consultable en ligne dès le 1er juin. Son directeur, Frédéric Maragnani, accompagné à la communication de la responsable, Sandrine Lhuillier, ont donné quelques teasings sans tout dire sur des noms et des nouveautés qu’ils accueilleront. Pêle-mêle, comptez plus de places commercialisées, soit 25 000, et des jauges plus importantes; au total, 52 spectacles et 122 représentations dont 50 hors les murs annoncées; et côté artistes, il faudra se préparer à venir applaudir en musique le californien Kyle Eastwood, ou encore l’humoriste Moliérisée, Sophia Aram ! Un spectacle, au titre sans détour, donne déjà l’envie de s’y intéresser par sa thématique et son fil rouge de liberté(s) : il s’agit de « Niquer la fatalité », d’Estelle Meyer,, mêlant théâtre, musique et poésie, avec un hommage niché dans ce sein, s’il-vous-plaît, à l’avocate engagée et militante féministe, Gisèle Halimi. Il se murmure également, enfin, possiblement, un projet de cuisine grandeur nature avec le chef doublement étoilé de Montlivault, installé désormais à Blois, Christophe Hay… Vivement. Et justement, en attendant que tous ces beaux mets mijotent, nous vous (re)partageons un temps fort de la saison qui s’achève, qui s’est déroulé cet hiver 2024 et qui reviendra la saison prochaine 2024-2025 : le désormais mythique rendez-vous ”Génération Climat” ! Au fil des ans, cet évènement ancre donc ses marques à la Halle aux grains de Blois et le troisième et dernier programme a fortement installé en février 2024 cette idée pour qu’elle se pérennise pour longtemps. Spectacles, performances, tables rondes, créations, midis curieux, installations éphémères et fixes, photos, ateliers, rencontres, Disco Soupe succulente aux patates douces, potimarrons ou panais, ont suscité les adhésions renouvelées des fidèles et des découvertes pour les autres. Le mouvement prend forme, s’amplifie, se structure et prend pied, même s’ils sont de glace éphémère…et le slogan « Réenchanter le monde à l’écoute du terrain » a conquis ses lettres de noblesse. Invité de l’un des midis curieux, en février, Christophe Hay, le chef–cuisinier du complexe Fleur de Loire à Blois, ** au guide Michelin, était venu définir son engagement pour une cuisine saine la plus naturelle possible, fruit de ses installations maraichères sur près de deux hectares, à moins d’un quart de lieue de son hôtel-restaurant (que trouver en circuit plus courts ?) dans cette zone fertile de « Vienne » où évoluaient les patouillards…

Du spectacle, des paris
Pendant une bonne heure, le natif de Vendôme, élève du lycée hôtelier de Blois, puis d’Eric Reithler au Rendez-vous des pêcheurs, et, à son compte, à Montlivault, a défini sa façon de vivre et d’opérer pour faire partager sa passion de puriste aux autres, en jouant ses gammes avec les produits les plus naturels possibles qu’il promeut, sur terre certes, mais aussi dans les eaux de la Loire toute proche grâce à son pêcheur attitré et ami, Sylvain Arnoult de Muides-sur-Loire. Pour un festival de poissons tels que le silure ou l’aspe, en regrettant la quasi-disparition de l’anguille, Christophe Hay veut faire partager sa passion du local qu’il taquinait jeune champion de pêche au lancer… Adepte défenseur de légumes et fruits cultivés et plantés sur place, le cuisinier a vanté l’asperge qui a presque disparu des potagers des bords de Loire ainsi que les kakis, pommes et autres saveurs à qui il veut redonner toutes les lettres de noblesse, ici, sans transports par bateaux ou avions-cargos, en se définissant comme un chef paysan éco-responsable. Il est prêt à accueillir sur ses terres et dans sa maison tous les jeunes de bonne volonté qui voudront relever le défi du bien se nourrir et profiter de ce que nous offre le terroir avant d’aller chercher ailleurs des saveurs faussement paradisiaques nées bien loin de chez nous. Pari que peuvent relever les nouvelles générations loin des usines à bouffe et de la rapide nourriture car il est encore temps. Mais pas pour longtemps… Dans l’échange qui suivit, et expliquant qu’il dénombre 127 collaborateurs, il a balayé les reproches d’une intervenante regrettant qu’une rue proche de chez elle ait été barrée pour qu’un client de l’orateur profite d’un feu d’artifice devant son établissement…« Je vis, par mon métier, comme bon nombre de nos concitoyens du Département et de la région Centre-Val de Loire, des retombées du tourisme, l’un des fers de lance de l’économie locale et/ou régionale. Quand un client laisse, dans la région, plus de 500 000 euros sur place pour son mariage, cela vaut bien un détour provisoire et très bref de la circulation …». Sur ce souvenir, la planète Hag, quant à elle, n’a pas fini de tourner avec dans son panier, un nouveau théâtre, toujours sur l’avenue Maunoury, mais à quelques pas, dans l’ancien garage Ford, d’ici 2028.
É.R. et Jules Zérizer

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