L’installation place Victor-Hugo s’avère un emplacement bien plus adapté que celui de la place de la Grève qui se révélait de plus en plus étroit au fur et à mesure de la réception de documents ou objets relatifs à la Seconde guerre mondiale.
Le souvenir et l’ombre de tous les grands héros de la Résistance en France, mais en Loir-et-Cher surtout, ont accompagné, silencieusement mais de façon prégnante, l’inauguration automnale de la nouvelle installation du Centre ou Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Mémoire. La requête de Marc Gricourt pour que le résistant Michel Duru puisse, enfin, obtenir la médaille de la Légion d’honneur fut fortement applaudie et ne doutons pas que le ministre Marc Fesneau a dû se pencher sur cet «oubli», anormal, en retrouvant son ministère dès son retour à Paris. Quitte à ne pas attribuer, lors d’une prochaine promotion, ladite décoration à un jeune qui n’aura su taper que dans un ballon de foot dans sa courte vie sur un stade… Retenons, aussi, entre autres allocutions, l’intervention passionnée de Christiane Hessel, qui a rappelé que d’autres menaces planaient, encore, sur notre monde en pleine ébullition et que les signes du fascisme restaient toujours les mêmes. «Ils sont, donc, facilement identifiables, car les racines sont identiques plus de 70 ans après ces heures sombres. Ils doivent être immédiatement combattus pour ne pas et ne plus se propager. En respect à et pour toutes celles et tous ceux qui ont précédé les générations actuelles et qui ont combattu, avec dignité et courage, pour la liberté. La pédagogie, surtout auprès des jeunes, doit primer pour éviter tout retour sombre. Soyons plus vigilants que jamais». Président des Amis de ce Musée, Franck Prêtre guida ensuite la visite des diverses salles ouvertes, en attendant le complet aménagement des lieux, ce qui permit à tout un chacun de se souvenir des heures sombres vécues à Blois, en Loir-et-Cher et en France, il n’y a pas si longtemps que ça, car la Résistance n’avait pas de frontières, sur terre, dans les airs et en mer. Sans oublier un panneau consacré à la presse clandestine écrite de l’époque qui joua, aussi, un rôle déterminant dans l’Histoire de notre pays. Bien avant Internet, les portables et les techniques modernes…
Jules Zérizer
Le Musée est ouvert du mardi au samedi, de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures ainsi que le dimanche, de 14 à 18 heures, au 6 de la place Victor-Hugo à Blois. Entrée à 5 euros ou 3 euros (tarif réduit) et gratuit pour les détenteurs du Pass Ville de Blois.