La structure en habitats adaptés aux personnes âgées autonomes, de plus de 60 ans, gérée par le Centre intercommunal d’action sociale (CIAS) du Blaisois et propriété du bailleur immobilier social Terres de Loire Habitat, va prendre un virage dans les mois qui viennent, après restauration de l’ensemble.
Ainsi en ont décidé les responsables qui ont présenté ce dossier de grande mutation au cours d’un point presse, présidé par Christophe Degruelle, présidents d’Agglopolys et du CIAS du Blaisois, entouré de divers élus (Philippe Gouet, président du Conseil départemental ; Marc Gricourt, maire de Blois et premier vice-président de la région Centre-Val de Loire ; Florence Doucet, vice-présidente du Conseil départemental et présidente du conseil d’administration de Terres de Loire Habitat, etc.). Face à un taux de remplissage en baisse, des signaux inquiétants quant à l’état des bâtiments plus très jeunes et non adaptés aux problèmes d’isolation, et de nombreux autres critères, il a été décidé de transformer l’ensemble de la structure parfaitement implantée dans le quartier Nord de Blois, depuis des décennies, en un projet social englobant l’attribution de logements à des mères, ou futures mères de famille isolées, enceintes ou avec au moins un enfant de 3 ans à charge, avec accompagnement d’accueil, puis de vie, ensuite, afin qu’elles jouissent de toutes les mesures de sécurité possibles, avec suivi médical et accompagnement permettant une sortie guidée du dispositif «mères isolées», le plus rapidement possible. Rien qu’en 2022, 135 femmes, âgées en moyenne de 26 ans, accompagnées de 228 enfants, ont bénéficié, en Loir-et-Cher, d’un suivi de la part des organismes de tutelle.
Refuser l’immobilisme
La première action a porté sur la mise à l’abri de ce public très vulnérable, via des hôtels blésois, pour une durée moyenne de 205 jours. La résidence Lumière proposera, dès l’été 2025, une offre de studios plus adaptée aux situations, le tout tendant à une meilleure stabilisation et une possibilité d’insertion au sein d’un quartier disposant de tous les équipements et services nécessaires à la vie de famille, à la scolarisation, à l’accès à la culture et/ou à la santé, ainsi qu’aux droits permettant l’accompagnement qualitatif des mères et de leurs enfants, le tout avec des loyers modérés et aides personnalisées au logement. Actuellement, 37 seniors vivent au sein de la résidence d’une capacité globale de 73 appartements…Au final, il y aura 30 logements pour personnes âgées et 34 pour les mères isolées, avec des lieux collectifs permettant la rencontre des résidents, la mise en place d’actions intergénérationnelles et le brassage de trois générations sous le même toit. Solidarité, lutte contre l’isolement, volonté de proposer une meilleure qualité de vie aux habitants de cette résidence restent les trois axes fondamentaux de cette restauration-rénovation qui devrait développer, fortement, l’entraide et la solidarité. Ces travaux programmés entre mai 2024 et février 2025 atteindront plus de 2,6 millions d’euros. Le temps des travaux, les actuels résidents seront logés dans l’un des appartements dédiés aux séjours temporaires ou directement dans un appartement rénové au fur-et-à mesure… Chacun des animateurs de ce point presse a souligné le caractère novateur de cette opération blaisoise au moment où la population vieillit et qu’il y a de plus en plus de femmes dans des situations difficiles. Le mot de la fin revenant à Christophe Degruelle : «Tout le monde nous a suivis dans cette action car nous refusons l’immobilisme».
Jules Zérizer