La radio Vibration organisait le 14 avril à la Halle aux grains de Blois un concert privé. De chanceux auditeurs avaient gagné leurs places pour assister au spectacle musical. Une bonne ambiance régnait évidemment sur place, jusqu’à une mélodie dérangeante.
L’artiste devait se produire en février à la Maison de la magie de Blois pour un showcase Vibration, c’est-à-dire un concert privé en français. Soit un tour de chant relativement court (5 ou 6 chansons), devant un public privilégié, puisque pour ce genre d’évènements, mis en place par bon nombre de radios musicales, les billets d’accès ne s’achètent pas mais des invitations, plutôt, se gagnent en envoyant un ou plusieurs sms dans l’espoir d’être tiré(e) au sort. Après Amel Bent et Angèle, Vibration proposait cette fois de venir applaudir en petit comité, toujours à Blois, Claudio Capéo. Le chanteur, qui joue de l’accordéon, s’était blessé en février et la date finalement avait été reportée au 14 avril, à la Halle aux grains de Blois. Un vendredi soir d’exception pour les fans qui auront su patienter : après une mini première partie avec une jeune Éloïse, entouré de deux de ses musiciens, Claudio Capéo n’a pas hésité avec générosité de nombreuses fois à se déplacer parmi les gradins, tout en interprétant ses titres du moment les plus connus (“Si j’avais su”, “Laisse aller”, “Un homme debout”, etc.). Un petit jeu de questions-réponses a permis en sus aux spectateurs (et surtout spectatrices) d’échanger avec ce dernier qui a notamment reçu des louanges de fierté d’une dame pour son parcours sans avoir gagné l’émission The Voice (TF1) à laquelle il avait fugacement participé en 2016 Une bonne soirée en somme, y compris pour les simples curieux et la presse, pendant une heure environ. Seulement voilà, une note grinçante a un brin cassé les oreilles et l’ambiance en toute fin de prestation. Vibration a en effet tenu à faire passer un mot incongru (mais sans doute pensé pour mettre un peu la pression) au maire de Blois, Marc Gricourt, absent ce soir-là puisqu’en déplacement à Weimar, en Allemagne. Deux élus municipaux sur place, Paul Gillet (adjoint au commerce) et Yann Laffont (conseiller délégué à la transition énergétique), ont toutefois pu entendre la remarque, sans réaliser de commentaire, préférant s’éclipser rapidement de la salle.
Et puis… Le disque blésois s’est rayé !
Un message, enfin, plutôt un reproche : si on résume rapidement, depuis huit ans, le Tour Vibration s’arrêtait à Blois et Blois ne veut pas cette année 2023. Une décision visiblement qui fait déchanter la radio, bien que deux dates étapes de ce Tour sont déjà prévues en Loir-et-Cher, en septembre 2023, à savoir Romorantin et Vendôme. Une délibération a été favorablement votée sur ce sujet en conseil communautaire de Romorantin le 29 mars, précisant dans son contenu que “le Tour Vibration propose de se produire à Romorantin-Lanthenay sur le parking de la Pyramide le 16 septembre 2023. Il réunit les artistes du Top 50 (pour la blague, du Top pas vraiment, ce hit parade des années 1980 n’existe plus, mais des artistes du moment, certainement, oui… ndlr). La participation demandée à la ville de Romorantin-Lanthenay pour ce spectacle est de l’ordre de 48 000 euros.” Contactée pour en savoir plus sur l’affaire musicalement financière, la mairie de Blois a répondu par le biais d’un communiqué laconique : « Habituellement, la Ville mettait à disposition des moyens logistiques, comme elle peut le faire sur d’autres opérations, pour accueillir le Tour Vibration. Il n’avait jamais été question jusqu’alors d’un soutien financier, puisque la radio demande 40 000 € à la Ville pour financer son concert, ce que la Ville refuse. Les propos de la radio, à l’issue de Claudio Capéo, semblent déplacés. » Suite au prochain concert ?
Émilie Rencien