Effervescence citoyenne dans notre département, Patrice Martin-Lalande a rallumé la flamme avec une première journée de la démocratie le 15 septembre.
PML comme tous l’appellent familièrement, ancien maire de Lamotte-Beuvron, député honoraire et conseiller départemental après tant de décennies au service des Loir-et-Chériens, veut réveiller nos concitoyens qui oublient l’importance de la démocratie dans notre pays, socle en péril de notre société. Il rappelle ce qui l’a poussé à organiser cette journée de la démocratie : “ Le déclencheur a été la désaffection progressive des électeurs et la montée record de l’abstention aux récentes élections. De plus, la démocratie recule partout, même en Europe dans certains pays et surtout dans certains pays proches qui veulent la détruire. Mais je voulais montrer qu’il n’y a pas que le vote comme forme d’engagement des citoyens, surtout avec les moyens modernes de l’internet et des réseaux sociaux ; on peut s’exprimer facilement. Peut-être que la démocratie doit évoluer avec son temps et s’adapter, certains ont commencé à le faire à tous les niveaux, leurs expériences doivent être connues, d’autant que les citoyens ont l’impression de ne pas être consultés sur leur avenir. Malgré tout, je reste optimiste. “
Démocratie, passé et avenir
La salle Kleber-Loustau du Conseil Départemental à Blois avait fait le plein malgré l’heure tardive de la conférence du professeur Pierre Rosanvallon du Collège de France, auditoire d’un certain âge parmi lequel on remarquait quelques lycéens venus témoigner quelques heures auparavant pour la présentation d‘expériences démocratiques locales. Après une brillante rétrospective de la Démocratie à travers les âges, le Professeur Rosanvallon a ouvert plusieurs pistes de réflexion sur cette démocratie, dans un état pas forcément stable de nos nations, avec quelques dérives possibles qui peuvent, si l’on n’y prend garde, tomber doucement vers la dictature à cause de l’indifférence générale. Il a surtout ouvert des portes inattendues sur les formes qu’elle peut prendre : tirage au sort des élus, gestion par les savants, concours d’entrée pour désigner les élus… Mais en France, le reproche fréquent est la faible représentativité du parti gagnant qui ne l’emporte généralement que d’une courte tête, souvent quelques pourcents. Quant à l’avenir, Cyril Lage a présenté quelques moyens numériques de corriger les défauts imputés à notre fonctionnement actuel pour garantir une meilleure expression du peuple.
G . Brown