Le Loir-et-Cher a été toujours à la pointe de la lutte contre la délinquance, sous toutes ses formes, malgré certaines lacunes en matière d’effectifs, tant dans la gendarmerie, la justice, la police, ou même les sapeurs-pompiers ou l’univers carcéral, comme un peu partout en France, certes…
Mais, ici, l’État a toujours soutenu les actions entreprises contre le Mal et les délits par tous les services dits de répression. Avec la signature fin 2021 d’un plan strict de 51 actions de prévention, François Pesneau, préfet de Loir-et-Cher ; Frédéric Chevallier, procureur de la République, et Philippe Gouet, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher, via quatre grands chapitres (enfants, personnes fragiles, populations et territoires, surtout en zone rurale où les incivilités vont de plus en plus croissant), ont défini le cahier des charges pour les années à venir, avec une volonté commune et volontariste.
Même si l’année 2020 a connu une baisse sensible des délits, due certes à la crise sanitaire de la Covid-19 et des confinements, mais, aussi, aux actions de frappe des forces de sécurité, il ne faut pas baisser les bras pour un avenir qui ne s’annonce pas si rose que ça, surtout pour la jeunesse de plus en plus désœuvrée et un peu plus perdue que celles des générations précédentes. La prévention doit passer, avant la répression, et beaucoup d’espoirs sont placés dans l’opération «Magistrat, c’est la classe », qui permettra à un magistrat d’intervenir dans les collèges du département pour mieux faire connaître le métier de la Justice ou le doublement de la capacité d’accueil du dispositif classe-relais qui, un peu comme ZUPdeCO, accompagne tous les élèves volontaires, après décrochage scolaire, et ils sont de plus en plus nombreux, hélas.
Une commission d’enquête en 2022
Les personnes âgées, les handicapés, les victimes de violences intrafamiliales, etc., n’en sont pas oubliés pour autant avec l’installation d’une unité médico-judiciaire, en projet, au centre hospitalier Simone-Veil de Blois, pour une audition des victimes par les forces de l’ordre, après examen médical, et ce, pour tout le Département. De plus, les auteurs de violence seront dirigés, dès leurs forfaits accomplis, vers un centre d’hébergement sécurisé afin de ne pas pouvoir revenir au domicile familial pour y traumatiser épouse ou concubine, ainsi que les enfants comme cela se produit trop souvent. «Il n’y a pas de raison que les victimes, déjà fragilisées et apeurées, soient encore menacées chez elles. Elles n’ont, surtout, aucune obligation de quitter le foyer après de tels actes et la cellule familiale, même éclatée, doit rester en place». Début janvier, une commission nationale viendra enquêter par ailleurs à Blois et en Loir-et-Cher pour constater les actions déjà mises en place depuis quelques temps et s’en servir de bases pour les appliquer ailleurs, car elles peuvent être considérées comme novatrices et exemplaires. Donc susceptibles d’être reprises, ailleurs, en France et dans les territoires ultramarins.
Jules Zérizer