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Blois : La CPME 41, agitée de soubresauts, veut redresser, humainement, la barre

Les couteaux et autres objets contendants avaient été rangés au vestiaire, en entrant, mais il régnait une drôle d’atmosphère nébuleuse à la dernière assemblée générale de la Confédération des petites et moyennes entreprises de Loir-et-Cher (CPME41), au centre de formation Bernard-Darada, à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loir-et-Cher (CMA 41).
Depuis novembre dernier, le président Laurent Kopp, après 3 ans de mandat, avait laissé les clefs de la maison, sans avoir pu faire aboutir, semble-t-il, ses idées et son programme, tout en voyant sa gestion présidentielle un peu contestée ou bousculée par certains de ses «ami.e.s». Une présidence, par intérim, ce fut répété, rappelé et seriné, tout au long de la soirée, échut, pour diriger le navire CPME 41, à Sabine Ferrand, déjà présidentes régionale et départementale de l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie (UMIH), une grande spécialiste de la cuisine et des recettes. Elle passera la main à un président, comme ce fut annoncé, officiellement, à l’issue de l’installation du conseil d’administration dûment complété fin février. Sept renouvellements de mandats et six nouveaux entrants ont été cooptés, à main levée, et le tableau de route est déjà prêt avec des projets très forts (promotion du dialogue social ; dynamisme responsable des PME ; promotion du handicap pour les embauches et emplois, avec adaptation aménagée des outils de travail ; prévention des risques professionnels).

Au travail
Parmi les évènements annoncés, des déjeuners «cartes sur table» seront lancés dans les trois villes principales du département plus Montrichard, avec, par ailleurs, des déjeuners entre entrepreneurs, des ateliers thématiques, des relations humaines, nouvelle formule, et deux gros évènements portant sur l’économie. Des rendez-vous plus institutionnels et politiques concerneront le lobbying départemental, les mandats départementaux des élus de la CPME, et l’engagement des entreprises sur de nombreux terrains ou comment devenir plus visibles, plus acteurs des territoires et de l’économie. Plusieurs axes décisionnels accompagneront le développement commercial, la transition écologique, la formation, le recrutement, la communication, les réseaux, des visites informatives, la protection juridique du dirigeant et la prévention des difficultés ou des risques pouvant frapper les entreprises et leurs responsables. Vaste programme que devront suivre, à la lettre, le nouveau président et son équipe, en ayant un autre but, celui du développement du nombre d’adhérents, en cette année 2023, année de mesure de la représentativité ! Au travail. Silence dans les rangs. Le nouveau team sera jugé sur les résultats. Et gare aux écarts ou sorties de route…Il ne devrait pas y avoir de place pour le pilotage automatique.

Entreprise de demain…
Avec une telle feuille de route positive en diable, sans contrôle d’alcoolémie, qui sembla satisfaire tous les présents, il ne restait plus à Amandine Bellamy, alchimiste des relations humaines en milieu professionnel de développer le sujet de son intervention sur le thème «Décryptons les mutations en cours & devenons acteurs de l’entreprise de demain…» Vaste programme qu’elle émailla de plusieurs exemples, puis de conseils pour redresser une situation sombre : 6% des Français avouent se sentir engagés dans leur travail, et, en 2022, un tiers des salariés a subi un burn-out et un autre tiers se disait prêt à démissionner ! Il y a de la démotivation dans l’air. Face à cela, il faudra apprendre à l’appliquer dans chaque PME, solidairement, pour éviter que le bateau ne coule et qu’il ne reste plus personne pour écoper!

Jules Zérizer