Blois : Et à nouveau, la lumière magique fut…


La Maison de la magie Robert-Houdin fait à nouveau rêver petits et grands depuis le 1er juillet. Dans ses murs, une exposition sur le spiritisme dépoussière le style, offrant une parenthèse supplémentaire dans un été, bien qu’un brin contrarié, culturellement rythmé.
“Esprit, es-tu là ?” Le mauvais oeil aura assurément plané sur ce printemps 2020 qui se libère de ses maléfiques chaînes, doucement mais sûrement (Cf. encadré ci-contre). Par conséquent, dans les murs déconfinés de la Maison de la magie en toute sécurité, aussi atypique que la pandémie Covid-19, une exposition inédite est proposée in situ jusqu’au 20 septembre. Entre spiritisme et illusionnisme, des années 1850 à nos jours, des “esprits fantômes” narrent leurs histoires aux petits comme aux grands. Le malin coronavirus entrave encore les objets mystérieux ainsi que les mains baladeuses à poser sur une table tournante, mais la découverte, au gré des différents espaces d’exposition reproduisant un vaste intérieur bourgeois d’inspiration XIXe siècle, n’en demeure pas moins fascinante et saisissante. Saviez-vous que le spiritisme prend ses origines outre-Atlantique en 1848 avec les sœurs Fox, avant de devenir un mouvement populaire durable en France avec un dénommé Allan Kardec dès 1862 ? Saviez-vous aussi que la photographie fut un médium jugé puissant pour enfermer l’image des fantômes et consoler les vivants ? Le tout est saupoudré d’une nouvelle diaboliquement magique : en parallèle de cette nouvelle exposition, un nouveau spectacle d’illusions, mis en scène par Bernard Lotth, est actuellement joué plusieurs fois par jour dans le théâtre Fechner, sis dans l’enceinte de la Maison installée sur la place du château où la statue de Robert-Houdin vous salue avec bienveillance dès l’entrée. Il vous faudra alors suivre le fil du foulard rouge vagabondant… Et finalement, contre toute attente, après la tempête contraignante, cette année 2020 s’annonce peut-être empreinte d’un soleil ensorcelant ? Un sort lancé positivement, évidemment. Surtout si chacun s’accorde une parenthèse hors du temps à la Maison de la magie, à Blois !

É.R.