Berrichons, Berrichonnes, qu’on se le dise, les chaînes de télé ont le Berry à la bonne en ce moment. Nous ne sommes pas encore à la hauteur des régions PACA ou des Hauts de France, ni encore celle de la Picardie, mais, pour le coup, on avance bien en terme d’image. Et, il faut le reconnaître l’angle du bouseux inculte n’est plus aussi souvent au rendez-vous désormais. On ne va pas s’en plaindre, bien au contraire. On a même vu des reportages honnêtes, c’est dire si les temps changent !
On trouve de tout dans le Berry selon que l’on regarde C8, BFM Tv, ou encore la 5, selon que l’on lise Le Figaro ou l’Humanité, selon que l’on parcourt, sur la toile, les sites d’informations et de désinformations. En juin dernier ce sont deux équipes de JRI (journaliste reporter d’images), cadreur, ingénieur du son et journaliste-rédacteur pour l’émission Echappées belles, qui étaient venues sur les terres de Georges Sand, Jacques Coeur, à Sancerre en ballon et à Issoudun en planeur, et même au centre géographique de la France. L’émission a été diffusée le 18 mars dernier
En février, c’était le Figaro qui avait dépêché un grand reporter et un photographe pour une image badigeonnée au vitriol sur une insécurité vierzonnaise paraît-il omniprésente. De quoi irriter les élus locaux et donner du grain à moudre pour les journalistes de l’organe de presse du PCF.
Voilà une quinzaine de jours c’étaient les journalistes de Canal plus qui étaient dans les rues du Poinçonnet pour la quotidienne présentée par Daphné Bürki, La Nouvelle édition, pour un sujet sur le vote des primo-votants. BFM Tv a emboîté le pas, encore à Vierzon, mais pour les problèmes du maintien des commerces dans les centres-villes et les non-réponses des candidats aux présidentielles. Et on ne vous parle pas du Printemps de Bourges : y en aura sur toutes les chaînes et à toutes les heures. Ce sera pour dans quinze jours. A deux heures de Paris. A deux heures des rédactions donc. Un coup de bagnole, une entrée à Saint-Arnould, une prise et hop, un petit tour et puis s’en vont.
Si on ajoute à cette envie, désormais viscérale, de mettre le Berry à toutes les sauces, l’exposition vivante et itinérante de nos racines avec la tournée dantesque de la Maria Bodins et de son rejeton, il nous paraît évident que l’Hexagone a le regard braqué sur notre province.
On sait bien que ce n’est qu’un feu de paille et qu’une fois l’effet de moutonnage disparu, le Berry retombera dans l’oubli. Cependant, même temporaire, un éclairage sur nos deux départements berrichons fait toujours plaisir. Alors, on ne vous dit pas la banane quand, au visionnage d’un reportage on découvre que, à la terrasse du café de Saint-Août, les jours de grand marché, on lit le Petit Berrichon et pas autre chose…
Fabrice Simoes