EXPOSITION Comme pour fêter les 5 ans de la Fondation du Doute avec panache, ou faute d’artistes prêts à à y venir, après Ben Patterson, Philip Corner et Geoffrey Hendricks, le grand raout de cette saison 2018 a été consacré à la vedette du cru, Ben.
L’homme dont on voit la signature partout, sauf dans les toilettes (il faudra y penser, rapidement) dans cet ensemble immobilier de ce qui fut l’école des beaux-arts et arts appliqués : Ben, lui-même, himself…, en chair et en os, en personne ou plutôt en personnage était l’invité d’honneur. Il a donc occupé la scène, un peu trop à certains moments, en ce premier samedi de juillet, en étant presque partout, en animateur, en guide, en perturbateur de discours officiels, en bateleur, en bonimenteur, un art qu’il pratique aussi avec talent et facétie, en spectateur parfois…Malgré ses 83 ans, le Niçois (qui mal y pense…) a tenu le choc, sans s’endormir même pendant une courte «fausse» séance d’hypnose dans une chaise longue. Il a mis la main à la pâte à chaque instant de cette journée en agrémentant des tenues portées par des mannequins, défilant sous la conduite de Miss Damaris, la plus mexicaine des Blaisoises, en composant un gâteau au chocolat et aux fraises pour l’anniversaire du site, en donnant un coup de main à la confection d’un gaspacho géant, via une bétonnière destinée à mélanger les croûtons de pain grillé et en s’affichant au bras d’une Barbie presqu’explosive, à défaut d’être explosante. Ben qui vit de Blois, y vit bien et s’y sent bien était aux anges. Il ne lui manque plus qu’une rue à son nom et la boucle sera bouchée. Il faudra y penser.
Le tout sous l’œil esbaudi de fanes et de fans de tous âges, qui pourront dire plus tard, qu’ils étaient là, en une belle journée chaude d’été, à vivre un grand moment de culture. Pour ma part (de gâteau d’anniversaire), je ne retiendrai que la qualité sonore époustouflante des musiciens de La Fanfare parisienne «Le Gros Tube» et la beauté des mannequins, tant locaux que de l’équipe des Bye Bye Peanuts de Dijon, qui, sans moutarde, ont fait monter la pression de certains pacemakers…qui ne réagissent plus du tout, comme moi, au phénomène de Ben le malicieux.
Jules Zérizer
Fondation du Doute : exposition Ben ouverte jusqu’au 4 novembre, rue de La Paix à Blois, du mardi au dimanche, de 14 heures à 18h30.