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Les belles anciennes défilent en ville

Avec le Bouchon de Blois, dimanche 30 avril, les passionnés de voitures anciennes de toutes époques étaient invités à converger dans le Loir-et-Cher pour le plaisir. Mais, pas seulement. Il s’agissait également de s’opposer à la suppression du contrôle technique obligatoire pour les véhicules de collection ou encore aux restrictions de circulation.

« Cette première édition a pour but de réunir le plus grand nombre de voitures dans le cadre d’une journée nationale des véhicules d’époque », assure Philippe Plantier. Mais l’objet, même si le grand organisateur du Bouchon de Blois ne veut pas en parler, c’est de créer un mouvement associatif qui fédère le million de passionnés et les collectionneurs des véhicules d’époque de France.
Sous les sigles Valve (Ville accueillant en Liberté les Véhicules d’Époque), le collectif tentera de s’opposer à certaines décisions récentes, comme la suppression du contrôle technique obligatoire pour les véhicules de collection ou encore les restrictions de circulation. À terme, cette initiative est appelée faire tache d’huile. Les organisateurs espèrent en effet que chaque ville aura son bouchon.
« Le label national Valve sera lié à une charte d’engagement entre les collectivités, les acteurs du tourisme et les usagers automobilistes circulant en véhicule d’époque et décerné aux villes que, comme Blois ce dimanche, acceptant la circulation de ces véhicules », conclut Philippe Plantier.

Carrosseries scintillantes et défilées spectacle

Toujours est-il que cette première journée nationale des véhicules d’époque a accueilli à Blois cinq cents véhicules anciens venus principalement des clubs de la région Centre. Du gaz, des carrosseries scintillantes, et des appareils photo à bout de bras.
Un moment de partage et de festivité. Les heureux propriétaires de voitures anciennes ont fait admirer leurs belles carrosseries, comme M. Danger, au volant de sa 4L Super de 1962. Ce chanceux propriétaire, venu de Sambin et appartenant à l’Amicale de Touraine, est débordé par l’intérêt suscité par sa Renault bleu-turquoise. « J’ai dû tout réapprendre. Une voiture ancienne n’a rien de comparable avec une voiture récente où le tableau de bord ressemble à un cockpit », rappelle-t-il. Ce retraité conduit sa 4L quand le temps le permet, la peinture supportant difficilement la pluie. Il est le parfait exemple que cette passion touche tous les publics. Loin d’être réservée à un cercle d’initiés, « Le Bouchon de Blois » a montré la diversité des propriétaires. Et parmi les conducteurs, y a en avait pas mal de conductrices !
Réparties en trois plateaux historiques (la place du Château pour les véhicules d’avant-guerre, la Halle aux grains pour ceux d’après-guerre et le Port de la Creusille pour les Youngtimer et les utilitaires), ces belles voitures se sont données à voir et à entendre lors des défilés permanents. Elles ont emprunté trois itinéraires urbains, renouant ainsi avec la légende des bouchons des années 50 à 70 qui ralentissaient la traversée des grandes villes sur la route des vacances.

ARP

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