Ambroise Creich : auto-entrepreneur audacieux
Ambroise Creich est en résidence à l’atelier Kraft de la Maison de la BD à Blois.
Actuellement à l’atelier Kraft de la Maison de la BD à Blois, Ambroise Creich a créé son auto-entreprise, Adelring pour enseigner et éditer le 9e art. En mai, il a reçu le Prix Audace 2018 de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, en partenariat avec l’Union des auto-entrepreneurs.
Fondateur de l’auto-entreprise, Adelring, spécialisée dans l’édition et l’enseignement de la bande dessinée, Ambroise Creich a remporté le Prix Audace 2018, à Bourges, le 17 mai. Créé par la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, en partenariat avec l’Union des auto-entrepreneurs, il récompense ceux qui se démarquent par leur audace, leur ancrage territorial et leur potentiel. Il a séduit le jury qui était composé de chefs d’entreprises adhérents Mousquetaires, de clients des enseignes Intermarché et Bricomarché, d’administrateurs de la Fondation et des représentants de l’Union des auto-entrepreneurs et d’un de ses partenaires (CIC). Originaire du Loir-et-Cher, Ambroise Creich a obtenu en 2009 le diplôme de dessinateur en bande dessinée de l’école Jean Trubert à Paris. Il a débuté en réalisant des portraits et en répondant à des commandes d’illustrations, avant de se lancer à son compte en 2012 pour animer des cours, ateliers, stages et conférences sur les mangas et la BD. Depuis deux ans, il est en résidence à l’atelier Kraft de la Maison de la BD, à Blois, qui accueille des auteurs professionnels ou en voie de professionnalisation en mettant à leur disposition un lieu de travail.
Mangas et mythologies
Passionné par les mangas et les mythologies, il prépare actuellement son propre ouvrage autour de ces univers. « C’est une histoire qui se passe dans une antiquité fictive avec un peu de culture asiatique et qui s’inspire aussi de mythologies grecques et nordiques sur le loup », explique Ambroise Creich en montrant quelques planches avec des dessins à l’encre de Chine. Son objectif est d’avoir son livre dans les mains en début d’année prochaine. En parallèle, il assure notamment des cours de BD pour les 8-12 ans tous les mercredis et des ateliers ponctuels. « Je m’occupe aussi de groupes de scolaires pour leur faire découvrir la BD, et le week-end, j’anime des ateliers pour enfants et adultes plus libres », ajoute-t-il. En remportant le Prix Audace 2018, il a reçu 4 000 euros qui vont l’aider à acheter des droits d’auteurs de mangas qu’il voudrait éditer, mais aussi à financer la réimpression de livres de Jean Trubert dont il a repris l’édition. « Jean Trubert était un ami d’Uderzo, c’est l’un des pionniers de la BD française, il a participé à des magazines comme Vaillant et a illustré notamment Le Roman de Renart », raconte-t-il. Quelques livres ont déjà été réédités et sont disponibles sur le site des éditions Adelring : Le Roman de Renart, Robin des Bois, Gargantua-Don Quichotte et Le Pacha berger conte turc.
Chloé Cartier-Santino
Plus d’infos :
www.editions-adelring.com
Mont-Près-Chambord
Apiculture : Lorsqu’une phobie devient passion
L’histoire n’est pas banale. Damien Martin avait la phobie des abeilles, aujourd’hui il est pourtant apiculteur.
Dès les premières secondes d’entretien, on sent l’homme passionné par son métier. Ses ruches et ses abeilles, il en parle avec enthousiasme. Mais comment peut-on avoir peur des abeilles et faire de son métier, l’apiculture ? Damien nous l’explique simplement : « Un jour je suis tombé sur un livre consacré aux abeilles et je m’y suis intéressé. La complexité et l’intelligence de cet insecte m’ont immédiatement interpellé. J’ai voulu en savoir plus, je me suis documenté, j’ai beaucoup lu, regardé des vidéos et j’ai décidé de me lancer. » Il a d’abord été cherché deux essaims chez un particulier et a suivi une formation auprès du syndicat des apiculteurs du Loir-et-Cher, ce qui lui a permis d’approfondir ses connaissances. L’an dernier il franchit une étape en achetant 24 essaims auprès de professionnels, qu’il divise ensuite pour atteindre le chiffre de 87 essaims aujourd’hui. Une petite parenthèse doit être faite dans le récit de ce parcours initiatique car si vous êtes néophyte en la matière, vous ne le savez probablement pas, les ruches se divisent. La division consiste à faire naître une deuxième colonie d’abeilles à partir d’une colonie souche. Cela se passe assez naturellement, l’apiculteur prélève des cadres qu’il place dans ce qui sera la nouvelle ruche. Grâce à ces divisions, Damien dispose aujourd’hui de trois ruchers répartis sur Tour-en-Sologne, Fontaines-en-Sologne, Mur-de-Sologne et Mont-Près-Chambord, ce qui lui permet de proposer des miels aux saveurs très variées : miel d’acacia, de saule marsault, d’aubépine, de forêt, de chataîgner, de sarrasin. Les miels sont en effet très différents en fonction du biotope. L’apiculteur précise également qu’il ne les mélange pas afin de conserver toute leur saveur. La prochaine étape désormais est de passer à une production bio, ce qu’il espère pouvoir faire dès l’an prochain. Il travaille déjà à partir de cire 100 % naturelle : au lieu d’acheter des cires gaufrées, dont la provenance n’est pas toujours clairement identifiée, pour mettre dans les cadres, il préfère laisser les abeilles construire leur cire. Cela demande un peu plus de temps mais c’est totalement naturel.
F. Rose
Pour commander :
contact@lesabeillesdusolier.com
www.lesabeillesdusolier.com
06 66 92 54 29
Les Abeilles du Solier
Damien Martin
Mont-Près-Chambord
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