La première édition de « 2 000 emplois 2 000 sourires » a animé le Mach 36 et tenté de redonner de l’espoir aux jeunes à la recherche de leur premier emploi.
Elle a déjà eu le mérite d’exister. Pas question de faire la fine bouche entre Orléans et Châteauroux. L’opération « 2 000 emplois 2 000 sourires », organisée par Alex Vagner et son équipe de bénévoles, portée par la région Centre-Val de Loire, y existe depuis quatre ans. A Châteauroux, on a appris voici trois mois sa première délocalisation hors du Loiret.
« C’est plus que réussi pour une première opération, a estimé le président de région François Bonneau. On constate ici un grand nombre d’offres dans la distribution, l’aéronautique, le cuir. C’est un salon qui va vers l’emploi d’aujourd’hui et de demain. Entrer dans le monde du travail aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ce qu’il était autrefois. On est en face de jeunes en risque de perte de confiance. »
Effectivement, lorsque l’on interroge quelques-uns des mille jeunes présents le matin au Mach 36, beaucoup anticipent sur un premier emploi. « Nous sommes à la recherche d’entreprises qui puissent nous permettre de finir notre parcours de formation en alternance. Nous avons besoin de mettre le pied dans l’entreprise et non d’avoir une formation formelle » estiment un groupe de jeunes étudiants en mécanique issus d’un lycée professionnel.
Trouver un maître d’apprentissage, utiliser les outils numériques mis à la disposition des demandeurs d’emploi par Pôle Emploi (à condition d’avoir accès à Internet et de savoir l’utiliser), participer à des ateliers de mise à jour de CV ou d’évaluation de connaissances, laisser ses coordonnées aux société d’intérim, décrocher éventuellement un job d’été… Autant de possibilités offertes par le salon à défaut de décrocher l’offre miraculeuse du CDI à deux pas de chez soi.
Des formations et parfois un CDI
Elles existaient aussi ces offres. Un employeur a entamé le recrutement de deux soudeurs en fibre optique sur le salon. Le stand du parc de Beauval, lancé dans un recrutement important pour pourvoir à son extension a été très fréquenté. Pat à pain, partenaire de l’opération, et sa DRH hyper motivée ont porté la bonne parole « Nous avons accueilli un jeune déboussolé voici quatre ans, lors de la première édition de « 2 000 emplois 2 000 sourires », il est désormais responsable du recrutement chez nous. »
« Notre concept marche, assure Alex Vagner. Nous avons renversé la table. Tout a changé dans notre société et il faut prendre en compte la psychologie des jeunes qui cherchent un job. »
Alice n’a pas trouvé d’emploi au Mach 36 mais « j’avais construit mon parcours pro avec la mission locale, mais j’étais en plein doute, là j’ai trouvé ma voie, je vais m’occuper d’animaux. » Elle l’annonce avec le sourire, ce sourire que les organisateurs espèrent rendre aux jeunes visiteurs de leur salon.
Trois mois de préparation c’est évidemment très court, surtout si l’on a conscience de la difficulté d’apporter l’information aux jeunes. Les plus concernés étaient évidemment alertés par Pôle Emploi, mais il est évident que le bouche à oreille, si le salon a effectivement été bien ressenti par une majorité de jeunes sera le meilleur gage de succès pour 2018. C’est la marque « 2 000 emplois 2 000 sourires » qu’il faut populariser. Alex Vagner est d’ores et déjà partant.
Pierre Belsoeur