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Les Aix-d’Angillon – La nouvelle maison de santé et les déserts médicaux dans notre département

De gauche à droite, M. Leloup, maire des Aix-d’Angillon explique à ses visiteurs L. Henart, L. Sorcelle et P. Blanc le fonctionnement de sa maison de santé.

La région  Centre-Val de Loire a été pionnière en matière d’actions, de prévention, de formation et de lutte contre la désertification médicale. En définissant ces ambitions santé 2020, la région  Centre-Val de Loire va compléter les actions et mesures du Plan Urgence Santé et faire de notre région, un territoire majeur pour la médecine de demain, l’innovation et la recherche.

L’offre médicale

Mais avant tout cela qu’en est-il de l’offre médicale dans notre département ? Voilà un an une enquête menée par l’association des petites villes de France pointait de nouveau les difficultés d’offre de soins et l’enjeu grandissant pour les petites villes concernant les déserts médicaux. Certes, les constats sont accablants et à la question : « Votre commune a-t-elle connu des difficultés de remplacement des médecins généralistes libéraux et spécialistes » ? La réponse est oui à près de 70%. Autre sujet d’inquiétude, le vieillissement des médecins généralistes et dans le Cher en 2015, 55,67% avaient entre 55 et 70 ans. La moyenne nationale était de 3,04 médecins pour 1000 habitants ; dans le Cher, elle n’est que de 2,18% soit la plus petite avec le département de l’Indre (2,07%). Le Cher est dans les 10 départements classés les plus à risque en terme de démographie médicale.

Une visite aux Aix-d’Angillon pour mieux comprendre ?

Ce mercredi 11 mai, le maire des Aix-d’Angillon, M. Leloup, recevait Laurent Henart président national du parti radical venu avec Laurent Sorcelle candidat aux législatives sur la 1ère circonscription et Pascal Blanc, maire de Bourges, constater sur le terrain les difficultés d’un maire d’une commune de qui se bat pour conserver un médecin généraliste et sa maison de santé, installée dans un ancien supermarché (juin 2015) et qui, aujourd’hui accueille trois infirmières, un kiné, un ostéopathe, une diététicienne, une psychologue et une sage-femme qui tous ne sont pas à demeure mais qui assurent des rendez-vous rendant l’offre de soins assez complète sauf qu’au niveau des généralistes, il n’y a qu’un médecin et il nous est apparu « bien fatigué » par la lourde tâche qui sied à sa profession. Il en faudrait deux pour pouvoir ouvrir une maison de santé pluridisciplinaire et là, le dilemme est trop dur : comment faire venir des jeunes médecins en milieu rural alors que l’on sait depuis fort longtemps qu’ils restent souvent dans la périphérie où ils ont obtenu leurs diplômes. Laurent Henart qui traitait cette question de la désertification médicale lorsqu’il était député confirmait l’épineux problème. Quelle politique de santé met-on en place ? Un point noir également est la répartition inégale des médecins généralistes en zone rurale mais aussi en milieu urbain comme le soulignait Pascal Blanc, maire de Bourges : «  ce déséquilibre prévaut aussi dans nos villes et certains quartiers sont aussi dépourvus… ». Les maires des petites communes innovent et se battent pour lutter contre cette désertification mais vont-ils tenir longtemps à ce rythme ?

Jacques Feuillet