Depuis le concert d’ouverture par Véronique Sanson le 16 septembre dernier, la Salle du Jeu de Paume ne fait pas beaucoup parler d’elle, du moins en apparence. Le club de basket blésois y joue deux ou trois fois par mois. Pour le reste, cela semble assez calme. Est-ce vrai ? Pourquoi ?
Il y aura bien Julien Clerc le 23 mai. Le spectacle des Celtic Legends le 1er avril. Et puis, côté salons, la Nuit de l’orientation le 2 février prochain, suivi du Forum de l’orientation avec la région les 17 et 18 février. Heureusement que l’ADA Blois basket y joue deux ou trois par mois, sans quoi la Salle du Jeu de paume pourrait se sentir un peu seule… Depuis son inauguration en fanfare début septembre, l’équipement phare de l’agglomération blésoise, ardemment désiré par plusieurs générations d’élus locaux, semble peiner pour se remplir. Illusion d’optique ? « La salle du Jeu de Paume n’est pas une salle de spectacle », dit d’entrée de jeu son directeur Bertrand Grillard. « On ne communique que quand il y a un évènement grand public ». Ce qui est le cas au regard du site Internet de la salle, abrité par le site web d’Agglopolys. Vu comme ça, la salle semble désespérément vide. « Il y a pourtant eu la fête de la récup’ à l’automne dernier », poursuit-il, « l’AG de la Safer, les conseils communautaires de l’agglo, le marché de noël des producteurs ; en janvier un colloque avec le Crédit Agricole, en février la nuit de l’orientation et le forum de l’orientation ; il y aura les experts comptables ; le salon de la maison et de l’auto ; le carrefour du tourisme, un colloque du numérique avec la CCI fin mars, etc. ».
Une année d’expérimentation
Dommage quand-même, par exemple, de ne pas avoir attrapé le phénomène Louane, cette jeune chanteuse de variété qui a crevé l’écran dans La Famille Bélier fin 2014. Elle sera à l’affiche au Zénith d’Orléans le 29 novembre, au Mach 36 de Châteauroux le 30 novembre, Angoulême le 1er décembre (complet en moins de 48h) et même Boulazac en Dordogne le 23 novembre ! Mais Blois ? Non. « On n’est pas organisateurs de spectacles, on les prend clé en main, en louant la salle », explique encore Bertrand Grillard. « Louane, il lui faut 5.000 places, ici la configuration c’est 3.150 places assis-debout, ça ne marche donc pas, sauf à avoir une fosse, ce qu’il n’y a pas ». On aurait pu imaginer un peu plus d’anticipation, pour éviter de perdre une année : « C’est une année d’expérimentation, il faut que la salle se fasse connaître » répond Pierre Lescure, conseiller municipal des Montils et élu d’Agglopolys, qui s’occupe aussi de la programmation de l’espace Beauregard à Monthou-sur-Bièvre. « Beauregard c’est 1.200 places, 40 % de public local. Une salle accueille des spectacles selon ses capacités » précise-t-il encore. « Nous avons des dates de spectacles prévus en 2019, trois – quatre contacts assez précis. L’objectif de départ c’était entre trois et cinq spectacles par an », avouent-ils.
Deux concerts par trimestre ?
Il faut aussi et même surtout tenir compte des matchs et entraînements de l’ADA Blois basket, qui évolue en Pro B (pourvu que ça dure). L’équipe verse une redevance de 150.000 € hors taxes annuelle pour évoluer sur le parquet de la salle du Jeu de Paume. Lequel ne se monte et démonte pas en un clin d’œil. En moyenne, deux à trois matchs à domicile par mois, « et du 15 mai au 15 juin il y a les play off, là on ne peut rien faire d’autre », indique Bertrand Grillard. Avant de conclure : « Deux concerts par trimestre ça serait bien ; il faut aussi tenir compte de la variété des spectacles, il en faut pour tout le monde : jeune public, adultes, etc. ». Du cirque pourquoi pas ; peut-être de la boxe (avec Michel Mothmora) ; et la Fed Cup de tennis féminin : autant de possibilités pour 2018, en attendant la « pleine mer » en 2019.
F. Sabourin
Où en est le parquet qui gondolait ?
On se souvient qu’à quelques jours du premier match – amical, contre Poitiers – de l’ADA Blois Basket le 3 septembre, le parquet tout neuf tuilait, gondolait, provoquant des faux rebonds ! À la hâte, il avait été changé, en attendant la pose d’un autre parquet. « Il est toujours loué actuellement », indique Bertrand Grillard, « on est dans la dernière ligne droite à son sujet. Nous avions justement une réunion aujourd’hui (16 janvier, Ndlr) avec le fournisseur pour le nouveau parquet. Un parquet de basket, c’est du bois, c’est une matière vivante, c’est normal que ça bouge. Cette location fait aussi partie de la transaction avec le club », précise-t-il. Affaire (encore) à suivre donc, pour que les basketteurs de l’ADA foulent enfin « leur » parquet définitif.
F.S.