L’Office de Tourisme Blois-Chambord se voit confier les missions de promotion touristique de la communauté de communes Beauce-Val de Loire. Grâce à la signature au château de Talcy le 6 juillet d’une convention, 30 communes beauceronnes font désormais partie de la destination Blois-Chambord. Les deux rives de la Loire scellent ainsi leur destin touristique.
Parlera-t-on un jour d’empire touristique ? Christophe Degruelle, président d’Agglopolys, et David Hameau, directeur de l’Office de tourisme de Blois-Chambord s’en défendent : il n’y a pas de volonté hégémonique dans cette signature de convention, qui permet à 30 communes de Beauce-Val de Loire d’intégrer la destination touristique Blois-Chambord. « C’est un choix de cohérence, car les deux territoires se parlent depuis longtemps », explique le tout nouveau député Marc Fesneau, maire de Marchenoir et président de l’intercommunalité Beauce-Val de Loire. « C’est aussi un choix d’efficience : plutôt que de multiplier les structures, coûteuses, nous devons travailler ensemble en s’adressant à l’Office de tourisme Blois-Chambord ». Apport de compétences, commercialisation commune, mise en réseau des acteurs et partenaires touristiques, installation de bureaux d’informations touristiques plus près des lieux à visiter… Les idées et projets ne manquent pas pour que cette convention soit concrète. « Nous ne sommes ni Deauville, ni Trouville, ni Saint-Tropez, ni Val-d’Isère : avoir des offices de tourisme communaux n’a pas de sens pour nous. Depuis 2006-2007 nous avons créé cet office de tourisme non seulement intercommunal, mais aussi intercommunautaire. Une particularité dont nous sommes probablement les seuls en France à l’avoir mise en œuvre », avoue avec un certain optimisme le président d’Agglopolys Christophe Degruelle.
Et quoi de mieux que Talcy pour immortaliser cette signature ? Le château des Amours de Cassandre, 182 sonnets dans lesquels le fameux vers « Mignonne, allons voir si la rose… » aurait été inspiré à Ronsard près du puits fleuri d’un rosier, est le fleuron patrimonial de cette Beauce parfois gentiment raillée pour sa « platitude » et ses hangars de fermes vus de loin comme des cathédrales, mais pas plus élégants pour autant. « Il y a certes cette richesse du patrimoine bâti », a ajouté le député Fesneau, fin connaisseur des lieux, « mais aussi la richesse naturelle : n’oublions pas que nous sommes ici dans une zone Natura 2000 ». Cette convention fera entrer Talcy dans les mêmes problématiques que Chaumont-sur-Loire, créant ainsi le long de l’axe ligérien une stratégie de promotion touristique des frontières du Loiret à l’Indre-et-Loire.
F.Sabourin