À Saint-Aignan-sur-Cher, l’édile Éric Carnat sous les projecteurs nationaux, malgré lui


Décidément, le Loir-et-Cher cumule les affaires… Depuis le début de son nouveau et deuxième mandat en 2020, la tenue de sa municipalité se passe assez mal, et c’est un euphémisme. Le maire de Saint-Aignan-sur-Cher est secoué par son opposition parfois virulente. Cela avait commencé par une vague de démissions envoyées à la préfecture début 2021, celle de la toute nouvelle adjointe, à peine arrivée et à l’époque visiblement très affectée, Sandrine Thuault, en charge du tourisme et de l’évènementiel, suivies par ses comparses Jessie Rigolet et Raphaël Riandere. Fait semblant anodin et qui prêtait à sourire les amateurs de passes d’armes entre élu(e)s. Puis le ton s’était durci avec des rumeurs de fausses factures, de délits de favoritisme, de gardes-à-vue, de mises au placard d’agents, et autant de maux rapportés à la presse locale qui n’en avait que rarement écrit mot, préférant ne pas se mêler de ce micmac. Côté opposition, il y a eu aussi des dossiers : tenue d’un blog incendiaire; refus de tenir un bureau de vote comme assesseurs lors des élections départementales et régionales de juin 2021 et de fait, trois conseillers municipaux jugés “sans excuses valables et démissionnaires d’office” par le tribunal administratif d’Orléans, à savoir Marie Piau, Marinette Bodin et Jean-Marie Tanneux. Sur fond sans doute en sus de rancunes larvées d’ex maires aux alentours. Et caetera. Sacrée ambiance ! Nos confrères du Canard enchaîné, plus coutumiers de ce genre de publications d’informations, a monté jusqu’à l’inexorable une ambiance déjà plus que tendue sur les bords du Cher en publiant dans son édition du 8 février 2023 un papier, intitulé “un élu en compétition pour le livre des records des plaintes”, puisqu’ajoutant dans cette mare, une guerre des sexes, un élément supplémentaire d’une haute gravité qui demeure à prouver : deux plaintes dont l’une pour viol et agression sexuelle, l’autre pour harcèlement moral et sexuel. Confirmées réceptionnées au printemps dernier par Charlotte Bluet, la procureur de la République de Blois récemment arrivée et succédant à son prédécesseur, Frédéric Chevallier, parti à Chartres. Le maire Éric Carnat, qui a lui-même déposé plusieurs plaintes pour diffamation, dénonciation calomnieuse et agression, affirme “avoir reçu des menaces de mort” et dénonce pour sa part “des manipulations, des calomnies depuis trois ans, et une cabale très politique”.