L’information doit être accessible à tous. C’est la base même de l’information. Libre à celui qui la lit d’essayer de la comprendre … D’autant que l’information, selon les internets, est peuplé de bonnes volontés, de nouvelles non vérifiées, de reporters auto-proclamés, de journalistes sans frontières de leurs mots et leurs idées.
Le résultat est que, désormais, le moindre fait et geste des nouvelles vedettes des écrans, ces influenceurs inexistants autrement qu’avec un smartphone, ces vidéastes plus qu’amateurs, est scruté. Un seul mot, une seule parole mal interprétée et c’est le buzz. Les titres deviennent ainsi identiques au fil des jours. Les Voici, Closer, les Morandini live et autres ersatz de presse vous font prendre des fausses pistes, mais de vraies âneries, pour des vérités sous couvert d’UNE possible information prise pour DE l’information. Le lecteur lambda, le spectateur Gamma et l’auditeur Bêta, s’ébaudissent devant tant de savoir. Le sachant qui ne sait rien est devenu un réflexion-logue patenté capable d’investir les plateaux de télé, les écrans d’ordinateurs et ceux des téléphones.
Dans ce cadre, et simplement pour voir combien il me reste de lecteurs assidus après une dizaine de lignes d’un Comme ça Vient lénifiant, et un zeste moralisateur, un test de lecture est nécessaire. À la manière de Pierre Dac, es-maître en loufoquerie, président du M.O.U (Mouvement Ondulatoire Unifié) dont la devise était « les temps sont durs, vive le MOU », franchissons, ensemble, le pas. Afin d’arrêter de confondre « tourner autour et marcher dedans », surtout du pied droit, comme avec les vessies et les lanternes devenues brûlantes , Le Petit Solognot choisit de vous offrir une recette. Celle de la sauce aux câpres étant éventée, trop de câpres probablement, nous vous proposons la recette du pâté de Pâques. Ce plat traditionnel est généralement confectionné au moment où les cloches reviennent de Rome. Les plus Cartésiens d’entre vous rétorquerons qu’elles sont restées, quoi que l’on en dise, dans les clochers de nos églises. Dommage collatéral de cette affirmation, les œufs en chocolat, les lapins en chocolat et les poules en chocolat deviendraient des mythes… C’est comme ça que meurent les petits commerces !
Pour 6 personnes, vous devez donc avoir à portée de main : 2 rouleaux de pâte feuilletée – parce que faut pas déconner, on va pas passer son temps à faire de la pâte feuilletée quand on n’a que 3500 signes pour écrire un CCV; 3 œufs durs – la transition de l’état cru à dur est induit par un passage dans une eau froide puis bouillante durant 9 minutes environ. Il va de soit que l’on peut déposer les œufs dans l’eau froide au préalable, avant chauffage ou directement dans l’eau déjà chaude ; tout comme il sera nécessaire de les écaler avant de les mettre dans le pâté; 1 œuf à dorer – battu et cru, vous en badigeonnerez votre pâte juste avant de la mettre au four ; 600g de viande hachée ( porc et veau) – le mélange des viandes n’est pas obligatoire. Même, en Berry par exemple, on peut mettre du chevreau en lieu et place du veau ; 2 échalotes, 1 gousse d’ail, persil ou autres herbes, sel et poivre – l’ensemble sera dénommé aromates !
La première étape consiste à hacher les aromates. Ensuite, incorporez les aromates à la viande, bien malaxer le tout et assaisonner (sel + poivre). Mettre une première pâte dans un moule à cake. Poser la moitié de la farce dedans. Disposez les œufs durs dessus – en entier ou en demi. Recouvrez avec le reste de farce. Découpez un rectangle égal à la surface du moule dans la 2e pâte feuilletée. Mouillez le pourtour du rectangle. Posez le rectangle sur le pâté. Remontez les bords pour bien fermer. Dorez avec l’œuf battu – pour le moment aucun accord n’est requis auprès de L214 pour battre les œufs. Mettre au four à 210° Celsius ou 410° Fahrenheit( soit 41° de moins que pour faire un film de Truffaut) pendant au moins 1 heure. Dès que la croûte est dorée, baissez la température et éventuellement couvrez d’un papier aluminium. Retirez du four. Vous pouvez maintenant consommer tiède ou froid, avec une salade verte.
En dessert, la période des bûches de Noël, des galettes des rois, des soldes d’hiver, des soldes d’été et du Blanc étant révolue, ou pas encore atteinte, nous préconisons une mousse au chocolat. Des fois que les Cartésiens aient raison pour les poules, les lapins et les cloches …
On dit merci, qui ?
Fabrice Simoes