À nouveau, un voile se lève sur Loroy


Le petit-fils du prince de Broglie-Revel qui a possédé l’abbaye de Loroy de 1898 à 1919, nécropole des Sully devenue château après la Révolution, vient de prendre contact récemment avec Marie du Berry et des échanges ont lieu.
L’écrivaine se bat depuis des années pour sauver du néant, le Domaine mystérieux du Grand Meaulnes. Après avoir alerté le président de la République, Stéphane Bern dans le cadre du loto du patrimoine, les ministres de la culture Francoise Nyssen, Franck Riester et Roselyne Bachelot, (la seule à n’avoir pas répondu), l’animatrice littéraire ne s’attendait plus à ce petit miracle. « Un trésor nous tombe du ciel » se réjouit-elle, lorsque Laurent Cussac, le petit-fils du Prince Auguste de Broglie-Revel, arrière petit-fils de la princesse Geneviève de Clermont-Tonnerre, propose de partager son trésor familial, à savoir 1700 photographies sur plaques de verre stéréoscopiques (en relief) dont un certain nombre ont pour sujet le domaine de Loroy et des chroniques illustrées retraçant la vie quotidienne de 1867 à 1870 de la commune de Méry-es-bois. La passeuse de mémoire exulte: « tout le passé de Loroy au XIXe siècle, nous saute à la gorge et reprend vie, d’autant plus que des résonances pour ne pas dire, des correspondances s’établissent pour faire des clins d’œil à l’œuvre d’Alain-Fournier », poursuit- elle. « À l’âge de 20 ans, le prince de Broglie hérite de Loroy, château-ferme et abbaye, au moment où Alain-Fournier âgé de 12 ans, le découvre, « abandonné dans l’anneau des bois sauvages » comme le décrit Isabelle sa sœur, lors d’une balade dans la forêt du gouvernement avec leurs parents ». Enfin, Marie du Berry reprend: » Le prince de Broglie-Revel possède le château de Loroy jusqu’en 1919, date à laquelle il le revendra, c’est en partie, le temps de la gestation du Grand Meaulnes qui s’étale de 1905 à 1912… » Et enthousiaste : « N’oublions pas que dans le roman le Domaine mystérieux appartient à Frantz de Galais, un jeune aristocrate qui part courir le monde comme le fera le prince, véritable globe-trotteur qui a rapporté des photos du monde entier, (il a vu Abou Simbel avant son déplacement) et dernier clin d’œil et pur hasard, le prince qui s’appelle Auguste comme Augustin Meaulnes, est apparenté à la famille Casimir Perier, (Madame Simone, le grand amour d’Alain-Fournier est l’épouse du fils du président de la République, Claude Casimir Perier). Peut-être se sont-ils rencontrés lors d’une réception quelconque mais pas de preuves…  »
Marie du Berry, evant ce cadeau tombé du ciel, compte prendre contact avec Yann Galut, le maire de Bourges dont la ville a déjà reçu le Fonds Rivière-Fournier, afin que ce trésor permette aux chercheurs de faire revivre la vie réelle de ce Domaine mystérieux tant cherché dans le monde entier par les amoureux du Grand Meaulnes. « Tout ce que j’écris, existe quelque part » … poursuit Marie du Berry, intarissable sur le sujet quand il s’agit de faire parler Alain-Fournier, l’auteur d’un monument de la littérature française…