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À 70 ans, Antalia se mue en Antarès France

 

L’entreprise de mécanique de haute précision de Mer se lance de nouveaux défis et cherche des collaborateurs.

En la personne de Marc Fesneau, on se trouve face à un ministre qui tient ses promesses. Ayant suivi, parmi d’autres, le dossier de l’entreprise Antalia, émigrée de Tavers à Mer, en tant que président de la Communauté de communes Beauce –Val de Loire, il  avait promis d’être là pour l’inauguration. Ce qui a donné un lustre particulier à cet anniversaire des 70 ans de la maison, mais aussi au baptême d’un nouveau nom, Antarès France, qui scintillera comme l’une des étoiles les plus brillantes de notre Monde, au fronton des locaux mérois, dès le deuxième trimestre prochain, le ministre ayant bien précisé qu’il était là plus en ami qu’en officiel, «D’ailleurs, j’ai oublié la cravate», ec qui fit sourire tout le monde, dont le préfet Jean-Pierre Condemine, en grande tenue…

Formé à l’école d’apprentissage de Romorantin, «les ateliers Leroux», du nom de son fondateur Jean Leroux, un curé dynamique en diable, le patron de l’entreprise, Hubert Bridier, n’a pas la grosse tête. Et pourtant, il aurait de quoi, car sa vie, même si elle n’a pas été toujours rose, est empreinte de réussite, de partage, de savoir-vivre et de savoir-être. Dans ce qui, dorénavant, plus un écrin qu’une entreprise de fabrication, va aller de mieux en mieux à condition que les recrutements suivent. Il y a de l’offre en divers postes, mais pas de candidatures! En effet, l’ensemble n’a presque rien d’une usine tant le calme, la propreté, l’ambiance olfactive, et la beauté des pièces de très haute précision en séries limitées à une centaine de pièces (aéronautique, armement, nucléaire, aérospatiale, médical…) règnent, ici, en règles de vie, sur près de 5 000 mètres carrés climatisés, été comme hiver. On y travaille certes, mais dans d’excellentes conditions, sur 36 machines à commandes numériques dernier cri,  bien loin des hauts fourneaux ou des sidérurgies. Mais il y a aussi possibilité d’aller se détendre dans la salle de sports avec une bonne vingtaine d’accessoires de détente et de musculation ou de chatouiller le flipper, deux salles ouvertes, en dehors des heures, aux familles des quelque 40 salariés.

Antalia, qui a créé une filiale en Tunisie (12 salariés), représentée par sa responsable Asma Sayari, a noué des liens professionnels, mais surtout amicaux, «à l’ancienne», avec Técalemit Aerospace à Blois, dont les dirigeants, la famille Colombet, ont remis à l’ensemble du personnel un «Award» d’honneur…et les deux groupes travaillent sur des projets communs de haute qualité.

Regrettant le manque de subventions dont sa société n’a pu bénéficier, par manque de maîtrise de toutes les possibilités offertes dans un maquis de plus en plus dense en réglementations et embûches, Hubert Bridier a rappelé que plus de 3 millions d’euros avaient été investis en 3 ans par Antalia, sans aucune aide. Le chiffre d’affaires de 5 millions devrait grimper à 6, avec 5 salariés de plus, à condition de les trouver…, et autant de nouvelles machines.

Martine Nodot, première adjointe au maire de Mer, et Claude Denis, au nom de la CCBVL, ont félicité ce dynamique chef d’entreprise et son équipe, avant que le ministre Fesneau ne souhaite que des solutions soient rapidement trouvées en matière d’apprentissage, de formation et de suivi pour éviter de tels gâchis : il y a du travail et pas de candidatures…Cela ne devrait pas se produire, nulle part en France.

Jules Zérizer

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