Sur Ecocampus voisinaient un IUT, une fac de droit, d’histoire, de langues d’économie et gestion , deux écoles d’ingénieurs, le centre de formation de la CCI, des labos pour enseignants chercheurs, voici que s’y ajoute un laboratoire associatif Berrylab 36
Bernard Lanchais s’apprêtait à quitter son entreprise ABL . Lui qui a passé sa vie a inventer des jeux et , avec son équipe de designers, a faire la nique aux mastodontes des jouets pour enfants -ABL est en particulier leader sur le marché européen du porteur , cet engin à roulette sur lequel les tout petits font l’apprentissage de la motricité- ne pouvait pas laisser brusquement vieillir ses méninges. L’imprimante 3D n’a plus de secret pour lui depuis longtemps et il était un président tout trouvé pour BerryLab 36.
Berrylab, c’est la structure associative qui va gèrer le Fablab mis à la disposition des Castelroussins.
«Un Fablab, décode le président Lanchais, c’est un laboratoire de fabrication numérique. Dans le département il manquait un lieu équipé de matériels performants comme des imprimantes 3D, une découpe laser , une thermoformeuse, (NDLR:autrement dit une machine permettant de donner leur forme aux objets en les chauffant pour fabriquer des maquettes en particulier). Tout cela on le trouvera dans le Fablab de BerryLab36».
Le Fablab en question est installé dans les locaux de l’écoles d’ingénieurs HEI dont il occupe environ cent mètres carrés. Un espace qu’il partage avec l’association robotique de l’école d’ingénieurs.
Tout naturellement d’ailleurs Aymeric Gillet, le président de l’école d’ingénieurs est vice-président de BerryLab 36 dont les autres parties prenantes sont Châteauroux métropole et la CCI. C’est cette dernière qui a financé les 40.000€ de matériels qui permettront le démarrage du labo.
Il suffit d’être adhérent
Ce labo , on l’a déjà dit , n’est pas réservé aux Bac+6 informatique. Il est ouvert aux entreprises, aux étudiants, aux start-up, aux apprentis. « Un apprenti en menuiserie qui a un projet, assure Bernard Lanchais, peut venir . Nous sommes là pour apporter une aide technique». Ceux qui pousseront la porte de Berrylab ne trouveront pas que des murs et des machines. Une équipe de bénévoles est déjà constituée et parmi eux, évidemment des techniciens.
Pour Bernard Lanchais il s’agit bien d’un lieu d’échanges. Si une entreprise veut utiliser les installations pour la recherche elle conserve évidemment la propriété industrielle de ses recherches, mais les utilisateurs privés peuvent aussi communiquer entre eux grâce à un site d’échange qui leur sera dédié et dont l’entrée sera évidemment codée.
P.B.
Pratique BerryLab est une association.
Il faut donc être adhérent pour utiliser les locaux. L’adhésion est de 10€ l’année pour les étudiants, 100€ pour les entreprises