Il est désormais bien loin le temps où les minots roulait, les crosses à la main, sur le bitume de la cour de l’école de Méreau, pendant et après la récrée. Le club a été créé en 1998 et, une vingtaine d’années plus tard, soit à peine moins que la Fédération Française de Roller-Skating, c’est presque avec le plus haut niveau que l’équipe de Rollers Hockey, maintenant vierzonnaise et installé dans les locaux de l’ancienne usine Entrepose, va poursuivre sa route.
Cela faisait plusieurs années que les Prédateurs, c’est leur noms, goûtaient aux phases finales de Nationale 2. Les équipes jeunes, benjamins, minimes, entres autres avaient déjà fait parler d’eux à l’échelle hexagonale, mais les grands n’avaient pas encore atteint la dernière marche. En plusieurs occasions, ils avaient raté le coche de quelques buts laissé en route par ci par-là. L’an passé, ils s’étaient arrêté au stade des Quart de finales. Cette fois, après un parcours largement jalonné de victoires, les hommes de Pierre-Yvon Gomez ont atteint la Nationale 1 en passant par une qualification historique dans l’ultime poule d’accession au titre, voilà quelques jours. Seulement battu en finale par Ris-Orangis – il faut souligner que les banlieusards parisiens n’ont jamais été battu durant toute la saison, phase finale inclus – les Vierzonnais pointent à la deuxième place et sont donc Vice-champions de France. Les Seniors ont ainsi validé leur billet à Anglet pour rejoindre l’antichambre nationale. L’échelon au dessus, en effet, c’est tout simplement l’Élite et pi pas pu, M’ame Chaput. Et là on ne retrouve plus qu’une dizaine d’équipes…
A Vierzon, dans cette équipe, on retrouve d’anciens joueurs de haut niveau si on en juge le palmarès du Tourangeau Paul Fayault, quatre fois champion de France, deux fois d’Europe en club, vice-champion d’Europe et du Monde avec la France, et vainqueur de la coupe du Monde vétéran, arrivé à l’inter-saison. L’ex-International a pris les commandes des entraînements à la fin de l’hiver. Les Prédateurs ont aussi la particularité d’avoir eu dans leurs rangs, durant un trimestre, un attaquant Japonais, Naoki Kanéko. Ce dernier avait joué précédemment deux saisons à Tours, et une à Metz et arrivait des États-Unis. Au sein du collectif seniors on retrouve par ailleurs une féminine à un poste clef, celui de gardien de but. Sandra Emery a participé à tout le parcours de l’équipe N2, y compris l’ultime tournoi, jusqu’à la grande finale, ses prolongations et la séance de tirs aux buts qui a conclu les débats.
A l’heure des vacances, on savoure cette montée sous les ors de l’hôtel de ville de Vierzon et on se dit que, maintenant, quoi qu’il puisse arriver, le roller hockey à la mode Prédateurs est tout juste derrière le basket féminin des Tango. Belle référence, non …
F.S.
